Benmehal Charef candidat tête de liste pour le parti Rassemblement Algérien « R A » dans une interview accordée au journal Réflexion, a expliqué qu'il avait décidé d'être candidat à la députation, pour contribuer à la sortie de crise que vit le pays et apporter des solutions dans le cadre de cette législation au niveau de la wilaya. Réflexion : Voulez vous vous faire connaître au public ? M. Benmehal Charef : Je suis un citoyen comme tous les autres, j'ai 59 ans, père de 5 enfants, licencié en lettres anglaises et en droit, j'ai travaillé au niveau de la zone industrielle d'Arzew comme traducteur. Réf : Parlez nous de votre parcours politique ! M. Benmehal : J'ai milité au sein du parti du FLN de 1975 à 2011 mais je l'ai quitté suite à notre marginalisation et ce avec plusieurs autres cadres qui ont rejoint d'autres formations politiques. Pour ma part, j'ai rejoint le rassemblement Algériens »R A » Avant j'ai été élu en 1987, député après ce mandat j'ai rejoint le barreau de Mostaganem comme avocat, cependant j'ai pris une mise en disponibilité pour me consacrer aux élections législatives et me porter candidat cela étant du à la situation dégradante qui prévaut dans la Daira de Hassi Mamèche , d'Ain Nouissy, Stidia, El Hassiane, Benyahi et les environs. Mon devoir était de réagir à cet état de faits , pour contribuer aux solutions à certains problèmes qui empoisonnent la vie quotidienne de mes concitoyens, et je pourrais vous citer de nombreux exemples, à l'instar de la décharge publique de Hassi mamèche et de Fornaka. Aucun député ou élu conscient ne s'est interréssé au sort des citoyens de ces communes, qui ne sont pas sortis de l'Auberge, malgré leurs cris de détresse, en plus de cela cette région, n'a même pas un hôpital comme toutes les autres, malgré le nombre d'habitants qui se chiffre à plus de 100 milles. Améliorer les conditions de vie de mes concitoyens me tient à cœur d'autant plus que je suis un enfant de cette région et mon devoir est de défendre non seulement ma ville natale, mais la région et toute la wilaya de Mostaganem. Réf : Pourquoi ce soudain intérêt aujourd'hui ? M. Benmahal : Ce n'est pas de l'intérêt, mais une réaction légitime face à la situation, car ces dernières années, j'ai suivi attentivement, les problèmes que vit quotidiennement la majorité de la population de la région et de la ville de Mostaganem qui a été abandonnée à son sort, et dans cette ville même les morts n'ont pas été épargnés d'où le scandale des cimetières qui l'a éclaboussé. Face au laisser aller qui a frappé la cité de Tijditt et les quartiers de Plateau Marine, Tobana, Raisinville, Kaddous El Meddah et les bidonvilles qui dénaturent l'environnement de cette grande cité, alors que les citoyens attendent une solution. Il ne faut pas oublier que cette ville est le berceau de la révolution, de la culture de la poésie des chouyoukhs, et des saints et l'état des lieux est catastrophique. Sidi El Mejdoub a été abandonné à son sort avec ses habitants isolés et otages du laxisme, aucune urbanisation, ni restauration n'a touché à ce jour la cité de Tijditt qui est le patrimoine des mostaganémois, ou le plateau marine qui se trouve dans une situation catastrophique. Ajouté à cela, les jeunes qui ne trouvent rien, sinon faire les hittistes ecrasés par le chômage. A l'est de la wilaya, la situation est encore plus grave du fait que nos jeunes de Achaacha, Ouled Boughalem, Ben Abdelmalek Ramdane, Hadjadj et Sidi Lakhdar se jettent dans l'eau pour fuir la misère, l'oisivité, l'injustice et nos responsables font la sourde oreille face à leur cris de détresse qui retentit dans la mer méditerrannée et qui se perd dans la vagues qui ont anglouti leur espoir. Ne pas oublier le problème du logement qui se pose avec acuité et ce malgré les efforts déployés par l'état à travers les différents programmes initiés par le président de la république. Personne n'ignore que c'est la distribution du logement qui est au cœur du problème du fait que la plupart ont été distribués à des gens venant d'autres wilayas, ce qui est injuste car plus de la moitié des logements sont inhabités et ne servent que pour les vacances d'été est l'exemple de ceux de la Salamandre et d'Ouréah est des plus éloquent.et la liste est encore longue. Réf : Comment voyez vous l'avenir après le 10 mai ? M. Benmehal : Comme les algériens optimiste, soucieux de l'avenir du pays, aussi j'espère que ces élections seront le début d'une nouvelle ère pour la démocratie, le développement et le bien être de tout le peuple algérien qui fêtera bientôt le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie et que Dieu puisse nous aider à construire notre pays pour qui des hommes se sont sacrifiés. Vive l'Algérie.