« Soutenons la liberté de la presse, c'est la base de toutes les autres libertés, c'est par là qu'on s'éclaire mutuellement. Chaque citoyen peut parler par écrit à la nation, et chaque lecteur examine à loisir, et sans passion, ce que ce compatriote lui dit par la voie de la presse.» (Voltaire : Questions sur les miracles) « La liberté de tout dire n'a d'ennemis que ceux qui veulent se réserver la liberté de tout faire. Quand il est permis de tout dire, la vérité parle d'elle-même et son triomphe est assuré. » (Jean Paul Marat : les chaines de l'esclavage) Aujourd'hui, et comme chaque année depuis 19 ans, est célébrée la journée mondiale de la liberté de la presse à travers toute la planète. Cette journée, si symbolique, a été instaurée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en décembre 1993 après la tenue du Séminaire pour le développement d'une presse africaine indépendante et pluraliste à Windhoek. La liberté de la presse est considérée comme la pierre angulaire des droits de la personne et comme une assurance que les autres droits seront respectés. Elle favorise la transparence et la bonne gouvernance et représente, pour la société, la garantie que régnera une véritable justice. En Algérie, La pluralité et la liberté, quoi que relative, de la presse tiennent son origine à octobre 1988. 24 ans après, en cette période charnière de changement, la presse nationale serait, sans doute, amenée à retracer le chemin parcouru, valoriser les acquis et se projeter dans l‘avenir. Grâce aux réformes décidées, résultats des sacrifices des enfants d'octobre, notre presse écrite a opéré une grande percée qu'il faut la conserver. Un progrès considérable que personne ne peut le contredire mais, dans un monde en perpétuel changement, il reste beaucoup à faire pour développer davantage ces acquis. Cette situation devrait, à l'évidence, inciter la corporation et la société toute entière à se souvenir que dans une ère, progressant à vitesse exponentielle grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication via les satellites, l'internet, le mobile,…, il est nécessaire pour nous tous de s'adapter au changement. Le cas contraire, nous resterons à la marge du progrès et en décadence des réalités du monde. Aux pires moments de l'histoire de notre pays, des femmes et des hommes, armés d'une plume et beaucoup d'engagement, ont payé le prix fort pour leurs convictions inébranlables à travers le combat qu'ils ont mené. Le lourd tribut payé par la profession, durant la décennie du feu et du sang, est inoubliable. A nous, de rendre hommage à tous ce qui ont contribué à rendre possible et réelle cette ère de liberté d'expression que nous vivons aujourd'hui. Grand hommage aux femmes et hommes, les combattants de la plume, ceux qui sont éteints pour que nous soyons éclairés, ceux qui ont donné leurs vies en exerçant le noble et difficile métier d'informer à l'instar de Tahar Djaout, Smail Yafssah, et les autres…