Les Saoudiens payent, depuis un mois, les salaires de l'Armée syrienne libre (ASL) afin d'encourager les défections de membres de l'armée régulière et d'accroître la pression sur le régime de Damas. Cette opération a été décidée après des discussions entre représentants saoudiens, américains et « du monde arabe ». Les Saoudiens auraient donné leur accord en mai, selon des sources « de trois pays arabes » au moment où des armes commençaient de passer en Syrie par la frontière turque, destinées à l'ASL. En outre, un centre de commandement de 22 personnes, pour la plupart des Syriens, a été mis en place à Istanbul pour coordonner les livraisons d'armes avec les dirigeants de l'ASL en Syrie. Dans ce contexte, Ankara avait démenti l'envoi d'armes aux rebelles syriens, après des informations du New York Times, selon lesquelles des agents de la CIA surveillaient en Turquie les livraisons d'armes aux rebelles syriens pour s'assurer qu'elles ne tombent pas entre les mains de membres d'Al-Qaïda.