Dans les travées du siège de l'ONU à New York, son nom est déjà connu de tous. Le diplomate algérien M. Lakhdar Brahimi est, sauf surprise de dernière minute, le virtuel successeur de Kofi Annan en tant qu'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe sur la Syrie. Pour le correspondant de Reuters à Washington, qui cite des «sources diplomatiques» jeudi, la nomination de l'Algérien ne fait pas l'ombre d'un doute et l'affaire est déjà pliée. L'agence Reuters connue pour sa rigueur et sa proximité avec les centres de décisions aux Etats-Unis, ajoute également que la décision de nomination de Lakhdar Brahimi «pourrait être annoncée en début de semaine prochaine», citant des diplomates souhaitant rester anonymes. Le bruit courait déjà au lendemain de la démission de Kofi Annan sur M. Brahimi comme étant l'homme de la situation dans ce conflit en Syrie qui dure depuis 17 mois. En plus du fait qu'il parle très bien la langue arabe, en sus de l'anglais et du français, Lakhdar Brahimi dispose d'un solide carnet d'adresses dans la région et jouit d'une bonne réputation dans le monde arabe.