Dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, le wali d'Oran Abdelmalek Boudiaf a ordonné aux services de la daïra d'Oran ainsi qu'à l'OPGI de procéder dans l'immédiat au relogement des 500 familles des immeubles dit «Talian». Cette opération doit s'effectuer au plus tard samedi. Le chef de l'exécutif a également instruit les responsables des communes d'Oran, Es Sénia et Bir El Djir à tout mettre en œuvre pour la réussite de l'opération, ainsi les services de l'OPGI sont appelés à assister les habitants dans leur déménagement vers les nouvelles habitations. Pour plus de transparence dans l'opération, le wali a tenu à préciser que l'opération de relogement se fera d'une façon rigoureuse. Le chef de l'exécutif a, par ailleurs, insisté que chaque propriétaire de logement dans ces immeubles, doit bénéficier du même nombre de chambres qu'il avait, idem pour les propriétaires pour les locaux commerciaux, qui bénéficieront eux aussi de locaux commerciaux semblables à ceux des immeubles « Talyan ». En outre, le wali a ordonné que chaque locataire disposant d'un contrat de location soit relogé en location dans la nouvelle cité. Dans ce contexte, M. Abdelmalek Boudiaf précise que chaque refus du propriétaire qui refuse de prolonger le contrat de location du locataire, ce dernier acquérira automatiquement le logement en question. D'autre part, la semaine prochaine, 600 familles des vieux quartiers d'Oran, à l'instar Derb, Hamri et Medouini, seront relogées équitablement. Par ailleurs, les autorités locales d'Oran attendent la fin des travaux des 4000 autres unités pour pouvoir les distribuer aux familles nécessiteuses. Dans ce même sillage, les travaux de réalisation de 26.000 logements ont démarré récemment et devront être réceptionnés dans un an. Ces 26.000 logements s'ajoutent aux 15.000 unités inscrites au programme supplémentaire dont les travaux démarreront incessamment pour arriver à un nombre total de logement estimé à 10.000 à l'horizon 2014. Les habitants des bâtiments « Talian » manifestent Quant aux habitants des bâtiments « Talian », ils sont contre la décision des autorités locales de les recaser dans les nouveaux logements de la cité El Yasmine, relevant de la commune de Bir-El-Djir, à seulement 10 jours de la rentrée scolaire. En effet, le wali d'Oran, M.Abdelmalek Boudiaf, a, à maintes reprises, lors des précédentes sessions de l'APW de l'année en cours, et des années passées, évoqué le cas des habitants de cette cité, bâtie en préfabriqué, depuis plus de 25 ans, alors que leur durée de vie, selon les architectes et le bureau d'étude en charge de la réalisation de cette grande cité, avaient affirmé que les responsables de la wilaya d'Oran à cette époque là que ce préfabriqué ne tiendra que 10 ans, ce qui met les occupants de ces logements dans un très grand danger de mort. Pour cela, les responsables de la wilaya d'Oran avaient, dans un premier temps, décidé de reloger les familles de cette cité dans de nouvelles bâtisses, mais le problème est qu'elles étaient réalisées au niveau de la commune de Hassi Bounif, selon une source de la daïra d'Oran. « Mais, nous avons rencontré des problèmes avec la majorité des familles qui ont refusé de partir à Hassi Bounif, alors que certaines autres personnes ont bien accepté d'habiter dans cette commune, au moment où d'autres individus ont accepté, mais uniquement pour revendre les nouveaux logements et revenir habiter dans ces bâtiments » nous indiquera notre même interlocuteur. Par ailleurs, et concernant le mouvement de protestation des familles occupantes ces bâtiments, depuis la soirée d'avant-hier, la raison qui les a poussé à sortir de leur silence est que la rentrée scolaire n'est qu'à seulement 10 jours, et que les modalités des transferts sont tellement compliqués que leurs enfants rateront, certainement, les 2 premières semaines, voir tout le premier mois, ce qui aura surement des effets secondaires sur leur scolarité. D'un autre côté, certains manifestants nous ont précisé que les autorités locales avaient toute l'année, et surtout toute la saison estivale, pour songer à recaser les familles au niveau de Haï El Yasmine, mais ils ont attendu l'arrivée de l'année scolaire pour procéder à ce programme. « Nous ne sommes pas contre de nouveaux logements, dans une nouvelle cité. Personne ne veut continuer à vivre dans cette cité, mais, il ne faut pas exagérer, car les autorités locales avaient tout le temps devant eux pour nous recaser. Mais les notables ont attendu la rentrée pour effectuer ce travail. On dirait qu'ils sont en train de se moquer de nous » nous dira B.B., un père de famille âgé de 51 ans. Il est à signaler que cette cité abrite plus de 500 familles, depuis plus de 25 ans, et que toutes les commodités de vies sont carrément absentes, ce qui rend la vie au niveau de cette cité insupportable.