D'emblée, Il est difficile de demeurer indifférent face, d'une part, à un demi-siècle d'indépendance et de gouvernance, une étape qui revêt une importance exceptionnelle et une responsabilité historique notamment, tant elle marque une grande période de l'histoire politique et économique avec le passé, le présent et le futur de l'Algérie. En effet, ces cinq décennies accomplies dans la construction et l'édification du pays nous interpelle effectivement d'ouvrir un vrai débat pour un premier bilan de l'économie algérienne et tracer les perspectives budgétaires de l'Algérie et par voie de conséquence formuler une stratégie globale visant à projeter l'entreprise algérienne dans une dynamique économique au niveau mondial en sachant bien que jusqu'ici , nos entreprises demeurent avec un faible taux de pénétration dans l'économie nationale. Face à ce bilan ,l'argent de la rente n'apparaît cependant pas comme le remède approprié et efficace ,car la crise de notre développement économique persiste encore notamment on n'est pas encore essentiellement un pays agricole ou industriel, cela suppose donc, de nouvelles orientations économiques du développement national et de réorganisation de l'économie algérienne dans un souci majeur, celui de sortir de l'impasse d' une économie fermée sur elle-même et de rente avec notamment un rôle prépondérant de l'Etat au lieu un Etat régulateur et des entreprises stratèges c'est-à-dire un rôle prépondérant de l'entreprise centré sur les règles et les mécanismes de l'économie de marché comme une condition nécessaire pour libérer notre pays de la forte dépendance par rapport à la rente des hydrocarbures et par voie de conséquence relever le défi de l'après-pétrole à l'heure de la mondialisation et de la globalisation. D'autre part, lorsque l'on sait qu'après cinquante ans d'indépendance, rien n'est mis en perspective face à l'équilibre du budget de la nation qui demeure désormais tributaire à l'égard du prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux. Et le plus inquiétant encore cette pression des besoins sociaux qui sera plus forte et pressante à l'avenir compte tenu d'une démographie et d'un marché du travail en évolution constante .Et dans tout cela, on n'exporte presque rien hors hydrocarbures. Ce qui a eu pour conséquence, le budget de la nation reste couvert grâce à la fiscalité pétrolière où notamment la fiscalité ordinaire ne couvre qu'entre 30%et 40% cela signifie que notre économie reste faible et fragile. Et cela a favorisé donc, une économie informelle et spéculative pour ne pas dire souterraine ou clandestine .Ceci, faute d'une gouvernance économique nationale forte et d'une gestion rationnelle dans la mesure où nous n'avons pas encore trouvé la voie adéquate au développement d'une nouvelle économie qui produit la croissance potentielle et dégage des surplus économiques à placer à l'international à l'instar des pays émergents. C'est dire le long chemin à parcourir qui attend la politique du gouvernement appelé à remettre les pendules à l'heure c'est-à-dire mettre fin à privilégier l'argent public au dépens de l'économie d'entreprise et des compétences, car aujourd'hui mieux avoir entre les mains un savoir-faire (know wow) et des technologies que de disposer davantage d'argent. Cela signifie à retrouver la voie de la logique économique et financière fondée sur le marché et les technologies dont le développement d'une économie d'entreprise mixte est la voie incontournable pour une nouvelle économie algérienne qui ouvre la voie à une solution stratégique pour la réussite de la politique économique de notre pays .Sinon quel rôle à assigner pour l'entreprise en dehors de cette voie ? On est donc, définitivement entrés dans la phase des grandes décisions et des choix rationnels, pour éviter que notre économie ne rencontre encore des problèmes socio- économiques graves après l'épuisement de nos ressources énergétiques qui demeurent la source de financement principale du pays et tristement la dépendance de l'économie nationale à l'égard du commerce extérieur . Dans les lignes qui suivent nous essayons d'apporter brièvement quelques éléments et données statistiques sous formes d'éclairage pour se faire une meilleure idée possible sur l'évolution de cinquante ans de gouvernance économique Quel modèle de développement économique pour une Algérie nouvelle ? Une question centrale à placer au cœur de la politique économique du pays semble particulièrement un enjeu majeur de l'économie de notre pays dans la géo-finance et dans les espaces économiques régionaux et internationaux pour justement internationaliser l'économie algérienne et par voie de conséquence contribuer à l'intérêt grandissant envers les investisseurs directs étrangers (IDE). Cela est très important, car ainsi que nous le verrons ci-après, le constat actuel n'augure pas de grandes perspectives à moyen terme dans la mesure où tout le potentiel de notre pays provient jusqu'à présent grâce aux ressources financières en devises résultant des exportations pétrolières, restant le point fort de l'économie algérienne et par voie de conséquence le pays s'assure d'une forte indépendance financière à l'égard de l'extérieur après que l'Etat a décidé de rembourser par anticipation la dette extérieure. Mais sans pour autant que cela puisse contribuer à la promotion de l'économie algérienne. Il va sans dire, l'argent sans stratégie d'entreprise mieux élaborée et en parfaite harmonie avec les réalités des marchés et des évolutions mondiales ne donnera rien en matière de création de richesses, d'emplois et de technologies, ce qui implique une politique économique révolutionnaire et effective de revalorisation de nos ressources par le ré industrialisation du pays susceptible de diversifier les relations économiques et commerciales avec l'extérieur. En favorisant effectivement, la croissance externe par la pénétration du capital étranger (know-how), cela peut servir à bénéficier des contrats de partenariats pour nos entreprises pour faire de l'économie de marché l'assise la plus sure de notre développement socio- économique et par conséquent d'élever le management dont souffrent nos entreprises, afin de gérer de manière plus moderne et redonner à l'industrie la place qui est la sienne. Car la puissance d'un pays c'est d'abord sa puissance industrielle, seule voie de l'après-pétrole en mesure d'affronter les exigences de la mondialisation et enfin, renforcer et développer l'intégration économique pour lutter contre l'immobilisme économique qui a affaiblit davantage l'économie algérienne trop malade de sa rente pétrolière. Où en sommes-nous ? Il nous semble nécessaire d'en décrire d'abord la situation économique actuelle, qui se résume avec notamment quatre contraintes et préoccupations majeures qui constituent un handicap pour mettre la gestion et l'économie de nos entreprises dans une dynamique d'économie de marché : S'agissant de la première contrainte: nos capacités installées de production et de réalisation sont sous exploitées par le manque de maitrise des techniques d'engineering et entrainent des charges d'exploitation importantes et par conséquent l'aggravation des couts et prix de revient réduisant le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité de l'économie algérienne difficilement à assumer dans le contexte actuel de la mondialisation et de la globalisation notamment à l'évolution rapide des rapports économiques et financiers dont nous accumulons des retards et des manques à gagner importants. Nous avons sacrifié jusqu'ici le travail productif, la productivité et l'investissement productif comme le montre aujourd'hui, la réalité d'une politique de gouvernance économique qui demeure et persiste dans une conception étatique développée purement avec une politique beylicale et loin d'un vrai système économique et financier révolutionnaire. On oublie ainsi qu'un système «économique et financier doit reposer sur le principe « l'entreprise c'est le marché et le marché c'est l'entreprise » comme aussi l'entreprise est un centre de responsabilité, de décision et de création de richesses S'agissant de la deuxième contrainte : les effets négatifs d'un cadre législatif et réglementaire tantôt de droit public tantôt de droit privé ce qui a affaiblit l' économie, les stratégies et les performances de nos entreprises, alors que ces dernières sont l'unique source du droit économique (code de commerce/code civil) qui garanti la liberté d'initiative , d'entreprendre et d' autonomie de gestion responsable des entreprises régies selon le droit privé donc , la nécessaire réhabilitation de l'entreprise aux lois du marché afin de donner le meilleur d'elle-même. Car on ne pourra parler d'une vraie économie d'entreprise créatrice de richesses d'emplois et de technologies que lorsqu'on soit convaincu une fois pour toute de la primauté de l'économique sur le politique et le juridique voir le fiscal. Cela, signifie qu'on est pas encore dans une économie de marché au sens plein du terme. S'agissant de la troisième contrainte : force est de constater que de Réforme en réforme et quand bien même le diagnostic a été établi sans pour autant atteindre les objectifs attendus de toutes ces réformes qui ont été soutenues financièrement et matériellement par l'Etat, des milliards soit environ 50 milliards de dollars ont été engloutis selon nos experts économistes. Malgré ce soutien actif et colossal au profit de nos entreprises, la situation actuelle n'est pas très encourageante et porteuse de grandes perspectives pour l'économie algérienne en matière de progrès et de développement économique dans la mesure où nous n'avons pas su ou pu gérer notre futur notamment, d'avoir cru dans la manne des pétrodollars. Aujourd'hui, tout cela, est sérieusement posé à l'heure où l'actualité braque ses feux sur l'adhésion future de l'Algérie à l'organisation mondiale du commerce(OMC), à la zone arabe de libre échange(ZALE) et la signature prochaine de l'accord de notre partenariat à l'union européenne (UE) pendant que les recettes totales du budget de l'Etat demeurent assurées par la rente pétrolière et nos entreprises demeurent déconnectées des réalités de l'évolution de l'économie mondiale. S'agissant de la quatrième et dernière contrainte :les modalités de recrutement, de promotion et de choix des cadres dirigeants demeurent basés, le plus souvent sur des recommandations, des relations, de régionalisme où notamment ont fait fi de l'organisation de nos entreprises sous le couvert de l'expression « nul n'est indispensable » dont-on connaît aujourd'hui les répercussions négatives à savoir la démobilisation des cadres ,des travailleurs et fuite de cerveaux . Effectivement, la tendance des dirigeants d'entreprises à marginaliser dès leur désignation les cadres compétents qui sont écartés de toute décision et ce quitte à compromettre un projet d'entreprise non achevé, une restructuration, un plan de redressement, etc. Alors qu'on ne peut améliorer la qualité de la gouvernance économique et le management de nos entreprises que par l'importance et le progrès des hommes. A vrai dire, le choix des dirigeants, n'a jamais été des plus heureux pour le développement économique de nos entreprises, parce que, occuper une responsabilité de PDG où Gestionnaire, c'est d'abord un état d'esprit et de culture d'entreprise, c'est aussi une question de forte personnalité et de conviction. D'où la question est posée : pourquoi, les dirigeants d'entreprises ne se mettent pas en chasse des partenariats ? Qui s'avère aujourd'hui l'arme du progrès et du développement économique d'un pays. Et bien tant qu'il y aura encore du pétrole et du gaz. Qu'en est-il du développement économique algérien ? En effet, l'économie de l'Algérie était rappelons- le, mise en œuvre dans les années 1967 à 1980, c'est le démarrage de la construction et de l'édification où l'Algérie vivait au lendemain de son indépendance une situation socio-économique largement dominée par le chômage, la pauvreté et l'analphabétisme. Elle se devait de mettre fin au plus tôt et ceci en engageant des programmes économiques afin de consolider l'indépendance politique par la mise en œuvre des plans de développement : triennal 1967-1969 et quadriennaux 1970-1973 / 1974-1977et enfin, la valorisation des hydrocarbures par le plan VALHYD pour développer une industrie pétrolière et gazière. Au total 248 milliards de dinars soit au taux de change à cette période 1USD pour 4DA environ62millards de dollars dont plus de 110 milliards de dinars sont consacrés au secteur des hydrocarbures pour développer une industrie et une économie pétrolière et un peu plus de 120 milliards de dinars au secteur de l'industrie qui ont donné naissance à la construction d'une forte base industrielle qui vise à jeter les fondements d'une intégration économique, d'une économie nationale indépendante et d'une société de progrès. D' où En effet, un nombre impressionnant d'entreprises économiques, commerciales et bancaires locales et nationales qui voient le jour et leur rôle s'agrandir jusqu'à les compter par millier avec notamment la multiplication de leurs usines, de leurs agences ou unités, leur réseau de distribution et de leurs bureaux d'études. A titre d'exemple, SONATRACH est devenue un Etat dans l'Etat et bien d'autres entreprises géantes : SONACOME, SNS SIDER, SONELEC, SONATIBA, DNC, SNLB, SNMETAL, SNMC, SNIC, SONIC, SONAREM, SONITEX, SAIDAL, CNAN etc..Ainsi, Parallèlement le pays s'engage dans la réalisation de vastes programmes dit spéciaux de développement qui devait restaurer l'équilibre régional entre les régions du pays, auquel il faut ajouter le plan COMEDOR qui devrait quant à lui restructurer et moderniser la capitale. Cette évolution rapide et positive du progrès de la société algérienne est un évènement marquant et témoin de l'engagement des premiers cadres algériens dignes d'une génération au service réellement de l'Algérie indépendante , après le départ massif des cadres , employés et ouvriers européens laissant derrière eux un pays totalement à l'arrêt où notamment ces premiers cadres ont apporté la preuve de leurs sacrifices dans la douleur de leur jeunesse et d'une vie meilleure ailleurs savoir en travaillant sans répit et dans des conditions de travail des plus pénibles et d'une charge de travail insupportable par manque d'effectif et de qualification. Et dans tout cela, leurs performances et leur vrai nationalisme sont d'une naïveté et d'une honnêteté intellectuelle et professionnelle extraordinaire sur le terrain. Evidemment cela, méritent d'être aujourd'hui, rappelé dans cette importante étape de l'histoire de l'Algérie et mise en évidence avec force lorsqu'on constate que nos gouvernants et nos élus oublient vite les sacrifices des générations qui marquent l'histoire dans leur pays après, s'être installés au pouvoir. En effet, nul n'oubli cette grande période où le temps passait, les entreprises se créaient et grandissaient, la croissance augmentait, l'offre augmentait, les prix diminueraient, et on parlait moins : de détournements de fonds, de corruption, de fuite de cadres et de cerveaux, de capitaux, de liquidation d'entreprises, de compressions d'effectifs, de salaires impayés, de conflits sociaux etc. Il apparait au rythme de cette première phase de l'Algérie indépendante, la naissance d'une industrie nationale à la faveur de la nationalisation des hydrocarbures intervenue en 1971, un outil indispensable pour la souveraineté nationale et pour lutter contre le sous-développement .On peut en rappeler ici, essentiellement, entre autres : la réalisation de grands ensembles industriels et technologiques dans toutes les branches d'activités à savoir : énergie et pétrochimie, industrie agroalimentaires et pèches, mines, hydraulique , biens d'équipements, chimie et pharmacie ,électronique, télécommunications et informatique, voies ferrées et moyens de transport ferroviaires et maritimes presse écrite et audio-visuelle(nationale et régionale), textiles, cuirs, et chaussures, ameublement, construction ,industries diverses, une agriculture rénovée et organisée en grandes exploitations agricoles (domaines autogérés), zones touristiques, à l'instar d'autres réalisations socioculturelles, d'éducation et scientifiques .donc, ces réalisations ont fait place à une stratégie industrielle et une politique régionale de leadership qui a conquis les espaces géopolitiques dont notamment : le monde arabe, l'Afrique et le tiers monde, ainsi de plusieurs évènements très importants dans l'histoire du monde donne ainsi l'exemple aux pays en voie de développement. Nous notons un effort réel de développement économique au regard de toutes ces réalisations historiques et quoique qu'on dise, l' Algérie peut s' enorgueillir de posséder aujourd'hui, une agriculture et un parc industriel qui demeurent encore d'actualité et parmi les plus importants d'Afrique notamment, le fleuron de l'économie nationale et son rôle dans le développement du pays est prépondérant sachant qu' il possède encore une capacité d'ajustement pour restructurer l'économie nationale et de pouvoir susciter un apport technologique de valorisation notamment est composé des ‘industries lourdes, légères et des terres les plus fertiles implantées à travers les quarante huit wilayas du pays qui revêt aujourd'hui, une importance stratégique dans le cadre de l'équilibre régional et du développement local . C'était ça ,l' alternative qui devait être assumée et partagée par les différents gouvernements passés pour mettre en place les conditions de mise en valeur de cet important potentiel industriel et agricole et par conséquent de promouvoir des compétences notamment de grands hommes de profils de valeur H c'est-à-dire des cerveaux et des bras dans tous les rouages de l'économie nationale. Visant notamment à construire une économie nationale forte qui envisage d'atteindre le niveau de développement de l'Espagne pour l'horizon1990. Effectivement, la part consacrée à l'investissement industriel était autour de 45% du PIB et plusde50% du total investissement au moment où le pétrole valait sur les marchés mondiaux à moins de10 dollars le baril , la part de la production industrielle annuelle était autour de 18 à 20 % du PIB , la part générée en croissance annuelle était de plus de10%, une agriculture rénovée où l'Algérie arriverait à produire la totalité de ses besoins en céréales, en légumes et fruits , l'épargne nationale publique /privée était en moyenne de 40% du PIB , la stabilité du taux de change DA/DOLLAR avec un cours de change fluctuant entre 4DAet 5DA pour 1dollar. Ces performances étaient parmi des plus fortes dans le tiers monde, un acquis, porteur de grandes perspectives socio économiques et de grande portée pour intégrer le monde industriel Au milieu des années 1980 sous le couvert de la restructuration organique du secteur public économique et la suppression du ministère du plan, alors que la planification est considérée comme une nécessité stratégique pour la politique économique du pays à moyen et long terme et de l'évolution du niveau de développement de l'économie nationale se trouvait radicalement inversée qui trouve son explication dans une économie de marché. Mais, plus ouverte sur l'importation et la rente pétrolière. Pour rappel, cela a commencé au milieu des années 1980 par le fameux programme anti pénurie(PAP) et ce afin, de concrétiser pleinement le slogan pour une vie meilleure et puis vient la création de milliers d'importateurs sur la base d'un simple registre de commerce. C'est bien pourquoi, on a bloqué le processus de l'industrialisation qui allait être le moteur de notre développement durable futur, ,le résultat aujourd'hui on le connaît : la déroute des entreprises où notamment un peu plus d'un millier d'entreprises ont été liquidé, l'économie nationale est fortement dominée par les personnes physiques soit 91% contre 9% pour les personnes morales, plus de 84% de l'activité économique se concentrent sur le commerce de détail et les services, le chômage serait très important si ce n'est grâce aux dispositifs de l'Etat, la pression grandissante des besoins sociaux, les importations un peu plus de 75% de nos besoins , la dette extérieure passe de 19milliards de dollars à fin 1980 à 31 milliards de dollars en 1998, qui contraint l'Algérie à signer un accord de programme d'ajustement structurel en 1994 avec le FMI , le faible taux d'investissements en IDE , la part de la production industrielle ne représente que 5% du PIB, les exportations hors hydrocarbures ne dépassent guère 2% dans la structure totale des exportations, les transferts sociaux atteignent 20% du PIB environ , une monnaie nationale et cela même avec notamment d'importantes réserves de changes demeure dévaluée sur le marché DA/euro avec un cours de change fluctuant entre 140 /150DA pour 1euro, ainsi la valeur du dinar est devenue plus inquiétante si l'on tient compte que l' exportation et l'investissement productif demeurent faibles , l'épargne privée dans les banques ne dépasse pas 25% environ, nos banques accordent donc des crédits sur fonds publics, la maitrise de l'inflation est due grâce aux subventions des prix et des exonérations de droits et taxes. L'Etat a Certes, fait des efforts salutaires dans la réalisation des infrastructures et des biens d'équipements collectifs considérables ont vu le jour dans le pays durant cette dernière décennie ,mais on n'a pas pu permettre leur intégration réelle dans le développement de l'économie des entreprises et par conséquent favoriser la croissance réelle et suffisamment de création d'emplois dans les entreprises .Les administrateurs qu'on désigne au sein des conseils d'administration doivent mettre de l'ordre et s'en occuper sérieusement de la vie économique et mieux impliqués aux nouveaux enjeux du développement économique de leurs entreprises en tant le véritable lieu de création des richesses, de technologies et d'emplois. En somme, il y a décidemment une nécessité de réforme de l'entreprise en profondeur et revoir notre système économique, financier et budgétaire. Comme en témoigne par exemple, comment se fait-il notre système en question n'a pas fonctionné notamment réagir favorablement par une politique sociale qui favorise l'actionnariat des salariés dans les entreprises ou l'achat de bons obligataires trésor ou encore l'épargne à taux préférentiels avec notamment les dernières augmentations et rappels des salaires où notamment nos avaient un rôle à jouer pour résorber ou à capter les liquidités au lieu qu'elles soient orientées vers les circuits des consommations qui alimentent forcément l'inflation sans parler des rentrées supplémentaires en devises provenant de notre émigration qui devraient se situer annuellement à environ un milliard d'euro. Cela, traduit qu'on n'est pas encore dans une économie de marché au sens plein du terme. Sinon où allons-nous dans la présente situation économique où nos ressources financières en devises ne représentent que 2% hors hydrocarbure ? M'HAMED ABACI directeur financier et auteur de deux ouvrages sur la comptabilité des sociétés et gouvernance des entreprises