Trois jeunes chômeurs ont tenté de s'immoler par le feu dans la matinée d'hier à l'intérieur du siège de l'ADE de Sidi Ali ,alertée, la police s'est dépêchée pour les empêcher de passer à l'action, un des intervenant , un officier de police tentant de maitriser un des suicidaires, s'est vu lui aussi aspergé d'essence par l'un des suicidaires ,heureusement que les autres policiers se sont intervenus avant qu'ils mettent le feu. Les mis en cause ont été tout de suite arrêtés et conduits vers le poste de police. Décidemment, les tentatives d'immolation se suivent et se ressemblent à l'ombre de l'ébullition sociale à l'effet d'une paupérisation tenaillant notamment les jeunes, dans les affres du chômage . Une énième tentative d'immolation eut lieu hier matin dans la petite ville de Sidi-Ali à 50 km à l'Est du chef lieu de la wilaya de Mostaganem. Cela s'est passé exactement au niveau de l'ADE qui ne laissait aucunement un tel présage, lorsque trois jeunes hommes âgés entre 25 et 30 ans sont passés à l'action sans crier gare. Pénétrant dans les locaux de l'Algérienne des Eaux vers les 09h30, les trois suicidaires se sont vite emparés de l'entrée principale pour bloquer l'accès aux sortants et aux entrants, avant de faire usage de produit combustible. Une bouteille d'essence, fut subitement retirée d'une poche de l'un des assaillants qui s'en submergea, avant de la passer à ses compagnons qui ont fait de même. Cette scène qui n'est pas sans rappeler le fameux suicidaire Bouazizi de la Tunisie et tant de jeunes égarés, n'a pas manqué de semer un indescriptible branle-bas parmi les fonctionnaires et les abonnés présents de l'ADE. Alors que pour les trois concernés de leur état chercheurs d'emploi, comble du malheur, ce geste autodestructeur n'était qu'une manière de se manifester contre cet état de fait de chômage. Renseignements pris, selon nos sources ,ces derniers devaient rejoindre l'effectif de l'ADE sur la base d'une décision signée auparavant par le directeur sortant dans le cadre des recrutements par le biais du pré-emploi. Ce qui n'eut pas eu lieu puisque la signature n'implique pas le nouveau responsable installé à la tête de l'Algérienne des Eaux. Or, en tentant de ramener les suicidaires à la raison et à de meilleurs sentiments, aucune oreille attentive ne s'est faite prêter au bon entendement. D'où l'appel pour une intervention policière. Et là encore, les trois jeunes hommes arrosés d'essence ne baissèrent point les bras. C'est plutôt une autre douche qu'ils imposèrent à un officier en l'aspergeant de carburant. D'après nos sources, il a fallu plusieurs policiers pour les maitriser d'autant que l'un parmi les deux, tenait un briquet à la main et pouvait d'une fraction de seconde à l'autre, passer à l'irréparable. Mais enfin, plus de peur que de mal, il n'y eut pas de feu grâce à ces policiers qui ont su faire plus que leur travail, avant d'amener les deux égarés dans les locaux du commissariat pour les en dissuader de leur maléfique plan. Décision salutaire et à bon escient mais laquelle n'a pas été jugée à sa juste valeur par une bonne partie des jeunes de Sidi-Ali qui se sont eux aussi pour leur part, regroupés aux alentours de la sureté de la daïra. C'est à démontrer non seulement l'ébullition sociale qui se veut à tort et à travers dans une ville comme Sidi-Ali à l'image de toute la région de Dahra où le chômage fait des émules et où les fauteurs de troubles n'en manquent pas d'eaux barbouillées ; mais aussi et surtout, toute la balourdise d'une jeunesse qui ne reconnait pas encore toute la clémence de la paix. En tous les cas, quand une masse se solidarise à l'acte d'un suicidaire. Pour rappel, l'avant dernière tentative de suicide par immolation, eut lieu toujours dans la région de Dahra, où en pleine audience de procès au tribunal, un prévenu s'est aspergé d'essence avant d'être dominé par des policiers. Assurément, que les repères ont perdu le nord, un autre signe des temps.