Protestant contre les mesures d'austérité décidées par le directeur général de l'Entreprise nationale de radiodiffusion sonore (ENRS), le directeur de la Chaîne 1 de la Radio nationale, Messaoud Bouletiour, a démissionné de son poste. Les mesures en question sont notamment la suppression des postes de producteurs d'émission. « Cela va réduire la Chaîne 1, la Radio nationale d'expression arabe, à une station ne diffusant que la musique, les infos et les jeux. C'est inacceptable », estime un journaliste. Sans producteurs, la Chaîne 1 ne peut pas offrir d'émissions pour étoffer la grille de la rentrée. Selon d'autres sources, le directeur de la Chaîne 1 a refusé de se séparer de certains collaborateurs extérieurs à la radio, sollicités pour la production d'émissions. D'où la décision de la direction générale de l'inviter à présenter sa démission. Les mesures de Chaâbane Lounakel touchent également la Radio culturelle, une station oubliée et mise à la marge depuis des années. La Chaîne 3 a, quant à elle, mis fin aux conventions qu'elle avait avec des collaborateurs extérieurs. La semaine écoulée, les comédiens de la section théâtre radiophonique de l'ENRS ont menacé de recourir à la grève et à l'organisation d'un sit in pour dénoncer la décision de la direction générale de supprimer cette section pourtant aussi ancienne que la radio elle même. Une note affichée dans les bureaux de la radio invitait les comédiens à remplir une fiche de vœux pour être orienté vers d'autres services (réalisation, animation, etc.) Les comédiens ont reproché à la direction de n'avoir consulté personne avant de prendre cette mesure. Le mouvement de contestation a forcé les responsables de la radio à revenir sur leur décision.