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Le Maroc n'aime pas les harraga ?
Publié dans Réflexion le 03 - 11 - 2012


L'expulsion vers l'Algérie de migrants africains prend des proportions considérables ces derniers jours. Le Maroc souhaite réguler les flux migratoires en consolidant une nouvelle politique d'intervention. Plusieurs actions et opérations sont ainsi menées, en l'occurrence par la police marocaine qui applique des contrôles beaucoup plus stricts au niveau des frontières. A titre indicatif, à Tanger alors que 18 subsahariens de différentes nationalités cherchaient à rejoindre la côte nord du détroit de Gibraltar, ils ont été repérés par la police marocaine. Le flux d'immigrés au Maroc en provenance de l'Afrique subsaharienne désireux de traverser de l'autre côté s'explique par la position stratégique de ce dernier vers l'Europe. Par contre, cette cible qui est l'Europe ne leur est pas toujours accessible. Ainsi, le Maroc devient une terre de refuge. Avec l'instabilité aggravante que connait le Sahel, ce flux d'immigration vers le Royaume chérifien s'intensifie davantage. La lutte acharnée contre l'immigration clandestine menée par les autorités marocaines s'explique par l'insécurité vécue par la population, surtout les acteurs impliqués dans l'éradication de l'immigration illégale. Selon le député socialiste Abdelhadi Khayrat, les immigrés subsahariens clandestins représentent un danger pour le Maroc. En Juillet dernier, dans un assaut à Mélilia, un soldat marocain avait trouvé la mort alors que des immigrés tentaient de rejoindre l'Espagne. Une solution efficiente à la question d'immigration clandestine ne devrait pas s'articuler uniquement autour des actions à mener par le Maroc. La question devrait être abordée dans toute sa globalité et prendre en compte toutes les entités concernées par l'immigration clandestine. Ainsi, une coopération intense entre le Maroc et l'Algérie s'avèrerait nécessaire. Cependant, elle devrait être basée sur un principe de réciprocité d'intérêts en faisant de la solution au problème migratoire son unique fer de lance. La résolution de cette question d'ordre politique devrait aussi passer inéluctablement par une intervention des pays africains. Ils devraient adopter une politique de lutte contre l'immigration clandestine et contrôler leurs frontières car pour atteindre le Maroc, ces migrants subsahariens traversent plusieurs autres pays.

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