Les mass média en général et plus précisément la presse et la télévision en particulier ont toujours été mis sur la ligne de mire des dirigeants politiques de chaque pays, que ce soit dans les pays occidentaux et surtout dans les dictatures du Tiers Monde et des pays arabes. A titre d'exemple, l'Algérie qui vient de commémorer et de célébrer le cinquantenaire de la radio et de la télévision qui est devenue indépendante depuis le 28 octobre 1962 et qui a œuvré dans le monde de la télévision bien avant 1954. Bien que les moyens matériels et financiers étaient très réduits pour ne pas dire inexistants et subissant toutes les affres de l'administration française qui leur interdisait toutes les pièces ayant attrait à la prise de conscience ou l'incitation à la révolte du peuple algérien, les artistes algériens combattaient par le verbe au même titre que leurs compatriotes maquisards car les mots c'est comme les abeilles qui ont le miel et l'aiguillon. Les artistes de l'époque ainsi que leurs confrères les journalistes n'étaient pas intéressés par l'appât du gain qui faisait bien sur défaut mais n'étaient pas exigeants. Ce qui les intéressait surtout c'était l'indépendance du pays qui était leur seul objectif. L'indépendance acquise, nos journalistes n'ont pas lésinés sur les efforts pour redresser la barre et redémarrer à zéro pour prouver au colonisateur qu'ils étaient plus qu'aptes à mettre le train sur les rails sans leur aide. Et c'est ce qui a été fait. Car les artistes de l'époque aimaient plus que tout au monde leur métier et leur art qui étaient des plus simples et des plus modestes car la simplicité et la modestie sont la suprême élégance de l'art. Malheureusement, actuellement tout se monnaye et malgré tous les moyens matériels, financiers et soit disant une certaine liberté d'expression, ces derniers ne sont pas aussi performants que leurs confrères de la première heure. Car le problème ne réside pas sur les moyens matériels et financiers mais sur l'homme. Pour un avenir prospère d'une nation et de son monde audio visuel, il ya lieu d'investir sur la ressource humaine qui est la pierre angulaire de tout essor. Nous n'avons pas une crise économique mais une crise d'hommes.