Des dizaines de personnes en attente, guettant l'arrivée d'un taxi avec l'espoir de s'embarquer vers le centre ville. A la gare routière de Mostaganem, il faut faire preuve de patience, de ruse, d'agressivité et, presque involontairement, d'incivilité pour espérer prendre un taxi le matin pour rejoindre son travail. Les taxis qui assurent la liaison Gare routière-Station (Algérie-Télécom) au centre ville, sont les premiers à provoquer cette anarchie et ce désordre. En effet, à leur arrivée à la gare, ils ne respectent plus les bandes d'arrêts, où ils sont censés s'arrêter et débarquer les clients pour permettre aux autres de partir, provoquant ainsi la colère des passagers abandonnés sur ces bandes réservées à l'embarquement et les prises de bec qui s'en suivirent. A voir la situation qui sévit au niveau des stations de bus et de taxis au niveau de la gare routière de Mostaganem, vous donne la nausée, aucun respect des règles, aucune organisation, rien est encadré, tout est laissé aux bons soins des chauffeurs de taxis et de bus qui en font ce qu'ils veulent. Chaque jour que Dieu fait, le citoyen doit et malgré lui, faire face aux difficultés quotidiennes, à commencer par le transport urbain, à tel point qu'on lui fait oublier s'il avait pris le petit déjeuner chez lui. De l'avis de tous, le secteur des transports a été ouvert à tout venant, posséder un bus ou un taxi, en plus d'une autorisation d'exploitation d'une ligne vous donne le droit d'exercer la profession, cette situation est à l'origine de carences multiples, à commencer par l'absence totale de professionnalisme des différents opérateurs dans cette activité. Face à cet état de fait, les usagers s'en trouvent profondément désemparés, vivant un calvaire qui n'en finit pas et sont en fait pris en otage, car la structure en charge de l'activité transport affiche un laxisme effarant. Ainsi, qu'ils soient fonctionnaires, universitaires ou autres travailleurs, beaucoup sont condamnés à la bousculade matinale pour se frayer une place dans un taxi. Les pouvoirs publics doivent mettre un terme à toute cette anarchie et ce désordre qui n'en finissent pas et soustraire l'activité du transport urbain de sa déliquescence et d'atténuer le calvaire quotidien des usagers, des mesures draconiennes en matière de respect de stationnement des taxis par exemple, l'interdiction de prendre des passagers à l'intérieur de l'enceinte de la gare routière, à l'exception des bandes d'arrêt aménagées à cet effet, la désignation d'une personne de la corporation pour assurer le respect de toutes ces mesures, envisager des sanctions à l'endroit des contrevenants. Toute une panoplie de mesures qui devraient être prises, malheureusement rien de tout cela, les responsables continuent dans leur mutisme incompréhensible. Espérons qu'un jour l'on annoncera la venue du premier magistrat du pays, pour les voir courir pour mettre tout au point, comme à l'accoutumée. C'est aberrant !