La ville d'Oran et son port sont devenus ces derniers la plaque tournante du trafic de drogue. Si ce n'est la vigilance des services de sécurité, qui ont pu déjouer plusieurs tentatives de trafic de drogue notamment vers l'Espagne, la situation aurait été catastrophique. Toutefois les narcotrafiquants ne baissent pas les bras et continuent à défier le professionnalisme de nos services compétents. Ils ne reculent devant rien, ils utilisent tous les subterfuges pour arriver à leur fin. L'enquête menée avec professionnalisme par les services de la gendarmerie nationale relevant du groupement de la wilaya d'Oran dans l'affaire des 59 quintaux de kif découverts dissimulés dans des containers vides à destination de l'Espagne, au niveau du port d'Oran, a révélé l'existence d'un réseau international spécialisé dans le trafic de la drogue, entre le Maroc et l'Europe via le port d'Oran. Dans le but de déjouer la vigilance des services de sécurité, les membres de ce réseau utilisaient des registres de commerce aux noms de personnes handicapées et invalides, de personnes d'un âge très avancé, ou tout simplement au nom de personnes atteintes de maladies lourdes tel le cancer, comme c'est le cas dans cette affaire, les enquêteurs ont mis la main sur un registre de commerce au nom d'une personne cancéreuse, dont l'activité de couverture consistait en l'importation de fruits exotiques. Les investigations menées, ont pu aboutir à l'identification du principal trafiquant de drogue, il s'agit d'un faux officier des douanes, qui est en contact avec des réseaux internationaux notamment en Europe, considéré comme le cerveau dans l'affaire des 59 quintaux de kif saisis qui allaient quitter le territoire national vers l'Espagne via le port d'Oran. Il s'agit de S.A, connu surtout sous l'étiquette d'importateur, patron d'une société import-export, spécialisée dans l'importation des produits alimentaires. Toutefois, le registre d'activité n'est pas en son nom et au nom d'une personne fictive. Ces noms sont empruntés en contrepartie de sommes d'argent, saisissant la situation précaire des certains citoyens sur le plan social, ils leur proposent de l'argent contre un extrait de naissance. Concernant son contact en Europe, il est activement recherché par la police française pour s'être évadé de la prison de Nantes. Notons que les premiers éléments de l'enquête révèlent que cette activité n'était qu'un leurre pour déjouer la vigilance des services de sécurité et assurer leur couverture pour le trafic de drogue en provenance du Maroc à destination de l'Espagne. Les trafiquants utilisaient les zones sous-douanes, où se trouvent entreposés les containers vides à destination d'Espagne. Ils dissimulaient la drogue à l'intérieur de ces containers, après les avoir vidés de leurs marchandises importées. La drogue est mise en plaquettes et emballée dans des paquets dont le poids varie entre 5 et 10 kilogrammes, dans une villa achetée située non loin de la zone sous-douanes, considéré comme le lieu de stockage de toute la drogue en provenance du Maroc. La marchandise prohibée est ainsi dissimulée dans des parois aménagées à cet effet des les containers. Ces derniers, déclarés vides, sont acheminés vers le port pour être embarqués vers le port d'une ville d'Espagne. Et c'est ainsi que la drogue traversait la méditerranée. Les services de la gendarmerie ont pu saisir lors de leurs investigations, plusieurs immeubles et véhicules de luxe, des sommes d'argent en devises étrangères et monnaie nationale, il s'agit de 8 villas haut standing,10 appartements duplex, 43 milliards de centimes, 21000 Euros et 62 grammes d'or massif.