C'est un constat alarmant ; alors que des quartiers entiers souffrent du sous-développement et des dizaines d'écoles primaires manquent de chauffage et de cantines et alors que la population manque cruellement d'infrastructures et subit les conditions de vie précaire, l'APC de Mostaganem ne consomme pas entièrement son budget et laisse plus de 140 milliards "dormir" dans les caisses ! Par peur ou par manque de volonté ou encore par incompétence, les responsables de la commune de Mostaganem n'arrivent même pas à consommer intelligemment les budgets qu'on leur accorde et prive la population d'une cagnotte octroyée par l'Etat pour améliorer le niveau de vie. A Mostaganem, 140 milliards de dinars débloqués au titre de l'exercice pour la réalisation de projets d'infrastructures et d'équipements sont toujours dans la chambre froide du trésorier et attendent toujours que des élus compétents les dépensent dans l'intérêt général. La question ; comment une telle anomalie puisse être dans une ville où des quartiers entiers sont presque dépourvus de tout ? Il faut voir le quartier de Tijditt qui depuis l'indépendance n'a jamais connu un quelconque programme d'urbanisation et qui demeure dans un état lamentable. Les routes qui y mènent sont souvent impraticables. Quant aux ruelles, à l'intérieur de cette cité, elles sont si ravinées et si crevassées par les pluies, qu'il est difficile de s'y aventurer dans le quartier, parfois même à pied. Les ex-élus de l'APC, dont certains en sont à leur deuxième mandat et se trouvent dans l'exécutif de l'actuelle APC et qui avaient promis il y'a cinq ans monts et merveilles à leurs concitoyens. Ils avaient annoncé, en grande pompe, la mise en œuvre d'un plan d'urbanisation, de modernisation et d'embellissement d'une dizaine de quartiers de la ville, et un budget conséquent a été voté à cet effet. Mais pour qui tu lis « Zabourak ya Daoud » ? Or, près de cinq ans plus tard, hormis quelques bordures, quelques carreaux de trottoirs qui jettent de la poudre aux yeux ou la malheureuse statue du Moudjahid se trouvant sur l'esplanade de la mairie que les élus ne cessent de la déloger d'un coin à l'autre pour des sommes faramineuses et pour des raisons équivoques. Au centre-ville et plus précisément au « Square Boudjemaa », pour qui les édiles avaient promis l'aménagement du site pour lui redonner son image d'autan, si ce n'est que pour rendre hommage aux martyrs car ce site pour certains élus parachutés qui ne le connaissent pas, il était interdit aux Arabes par les colons (il existait au temps des colons une plaque sur laquelle était écrit -interdit aux chiens et aux arabes-). Toutes les améliorations effectuées sur ce site se sont limitées à une couche de peinture et une place pour un bac à ordures et des guirlandes lumineuses accrochées aux arbres. Dans les quartiers Souika et Kadous El Meddah, les habitants se demandent s'ils font partie des citoyens de Mostaganem. En effet, les routes sont crevassées et leur cité, en plein expansion, ne connait pas à ce jour la couleur du goudron. Le budget spécial de modernisation et d'amélioration des quartiers et les budgets successifs de l'APC n'ont pas été consommés entièrement et ils sont mis en reliquat pour les mandats à venir ? Les élus de l'APC de Mostaganem se plaignent, souvent, au cours de leur exercice du manque de fonds, mais les citoyens savent par expérience que le taux de consommation des crédits, n'a jamais atteint les 20 %. Les luttes partisanes, les considérations bureaucratiques et l'incompétence des élus, sont les principales causes de cet incroyable immobilisme. Depuis quarante ans, Mostaganem vit sous la coupe d'un immobilisme tant sur le plan social qu'économique, un refus au changement qui coûte cher au citoyen Mostaganemois lequel souffre au quotidien de plusieurs privations alors que les caisses de sa commune sont remplies d'une centaine de milliards...