Mostaganem la bien aimée, la bien nommée. Cette fascinante et merveilleuse ville souffre de beaucoup de maux, tel que l'absence totale d'étalement urbain. Comme il est le cas de notre Tijditt : Un site aussi beau, prodigieux et historique fut abandonné par tous les élus qui se sont succédés à l'hôtel de ville. Jamais un plan global de développement n'a été inscrit et mis en œuvre sur le terrain pour améliorer le cadre de vie de ses habitants. Et pourtant, Tijditt n'est pas n'importe quel quartier, connu par ses volets historiques et spirituels surtout. Tous les notables de la ville, les M'chayekh des zaouïas, les confréries spirituelles et les grands Chouhadas sont tous issus de Tijditt, et pourtant jamais cette pauvre n'a eu l'importance qu'elle mérite pour bénéficier, au moins, d'un programme de développement urbain. Et là, une question qui se pose d'elle-même : pourquoi certains quartiers sont toujours bien entretenus, côté aménagement et étalement comme la Pépinière et la cité Nigrèl, avec des rues bien bitumées, l'éclairage public, des infrastructures, des centres d'intérêts, etc., alors que notre Tijditt, en dépit de sa valeur, son importance et l'encre qu'elle a fait coulé, demeure toujours dans un état de détérioration et de dégradation ? On se rappelle, qu'il n'y a pas si longtemps, des jeunes, des vieux et même des femmes de ce beau quartier abandonné, se sont unis volontairement pour le nettoyage du cimetière de Sidi Maazouz où tous les ancêtres des citadins de la ville sont enterrés ainsi que les Chouhadas, à leurs têtes Senouci Benali. C'était un noble geste de leur part, mais aussi un message indirecte lancé aux élus et aux autorités locales qui ont carrément oublié l'existence de la terre native des Mostaganèmois. Et dire que dans ce même faubourg, le quartier du bas-Souika, connu par El Makser chez les Ouled L'bled, autrefois le centre ville de Mostaganem, se trouve aujourd'hui dans état éploré, affligé, de par l'absence totale de tout honorable cadre de vie pour rendre la vie facile aux citoyens qui ne sont que des pauvres. En fait, voilà pourquoi Tijditt est abandonnée à son sort ! Tout simplement, ses habitants ne sont que des pauvres gens que les super-citoyens ne fréquentent pas, puisqu'ils ne sont, ni des notables, ni des richards et encore moins de la haute classe. Reste à espérer que la nouvelle assemblée communale ne tournera pas le dos à Tijditt et qu'elle lui rendra sa vraie valeur qui se perd de jour en jour. Tijditt c'est notre fierté, alors chers nouveaux élus, prenez en soin.