Plusieurs facteurs inhérents à la personnalité de l'adolescent peuvent venir perturber sa vie scolaire .l'un d'entre eux est la difficulté pratique que le sujet rencontre à réaliser son propre idéal. O n constate souvent chez l'adolescent une projection de soi en idéal élevé. Comme la réalité permet très rarement la satisfaction des ambitions personnelles, il est certain que la plus grande partie des sujets éprouvent un sentiment de frustration soit par suite d'obstacles très grands à la réalisation de toutes ambitions personnelles soit par suite de l'excès de ces ambitions même. Ces réactions envahissent désormais le champ intellectuel, une inhibition se manifeste alors en venant frapper d'abord le désir d'apprendre. __ L'adolescent ayant constaté l'inutilité de ses propres efforts se sent envahi d'un sentiment d'hostilité envers l'ensemble du milieu scolaire, dans ce cas-là l'insuccès survient d'abord et surtout dans les matières pour lesquelles l'adolescent à le plus d'aptitudes. De ce fait accuser de tels sujets de manque de bonne volonté c'est ignorer purement et simplement les lois de la psychologie moderne de l'adolescent, donc pour sortir d'une telle situation de blocage l'adolescent essaie d'obtenir de plus facile succès dans des matières qui ne correspondent pas à ses aspirations ni à ses capacités réelles. de telles déviations peuvent conduire à des erreurs d'orientation durant son cursus scolaire ou professionnel en ce sens qu'on risque d'orienter des élèves vers des études qui en réalité ne correspondent pas à leur gout réel ni à leur capacité intellectuelle .
__ Le narcissisme de l'adolescent qui se manifeste sur les changements dans sa personnalité comme dans son allure physique peut lui causer des troubles. Le fait d'apprendre est un mode de réaction de l'individu au milieu scolaire surtout si ce narcissisme s'accompagne d'anxiété, il empêche un véritable contact entre l'élève et le milieu scolaire. En effet la collaboration entre la famille et l'école et plus que souhaitable mais désormais elle est inexistante sinon difficilement réalisable. Les parents critiquent souvent les enseignants en les rendant facilement responsable de l'insuccès de leur progéniture. Alors que réellement la responsabilité est partagée, du moment que ces parents doivent pertinemment savoir qu'ils sont des partenaires à part entière dans le système éducatif actuel, ces même parents de part leur illettrisme dans la majorité des cas veulent par n'importe quel moyen que leurs enfants soient admis aux différents examens sans qu'iles aient le niveau requis et cela se traduit parfois par des confrontations entre parents et enseignants. Ils jugent parfois qu'on ne les fait pas assez travailler, qu'on les brusque, qu'on se désintéresse d'eux et qu'ainsi ils sont obliges de payer des cours particuliers à leur progéniture, ce qui constitue pour eux une autre charge injuste.
__ En plus de ces récriminations il existe parfois un antagonisme entre les parents et les maitres qui a des causes plus profondes. Les parents sont convaincus que c'est à eux que revient le rôle primordial dans l'éducation de leurs enfants parce que la législation leur reconnait un pouvoir supérieur à celui du maitre, car il est évident que l'enseignant ne peut ressentir pour son élève le même amour que le père et la mère. Donc la famille, se basant sur cette logique se considèrent comme l'éducatrice principale de cette enfant alors que l'enseignant qui tire d'elle tout son pouvoir n'est plus que son délégué. Les maitres ou éducateurs font souvent un tout autre raisonnement plus en accord avec les conceptions modernes, sur l'éducation. Il pense qu'une attitude sans passion est absolument essentielle pour éduquer convenablement un élève car l'amour paternel s'il peut être noble est souvent bien aveugle et par conséquent nuisible qu'utile dans le processus éducatifs. De là, l'enseignant cherche parfois à reléguer les parents de l'élève au second plan pour éviter qu'il ne viennent nuire à la formation de la personnalité de l'adolescent.
_Cet antagonisme plus ou moins manifeste est naturellement désorientant pour l'adolescent qui en est la cause. Mais en réalité ni les parents ni les enseignants ne sont le plus souvent les véritables éducateurs ; l'éducation se fait aussi par d'autre influences telles les lectures les spectacles, les moyens culturels et technologiques modernes notamment les cybercafés les communications via internet ...ou tout autre moyen inhérent au domaine informatique. C'est pourquoi le conflit en question entre parents éducateurs représente le plus souvent une lutte stérile puisque la personnalité de l'adolescent qu'on se dispute est déjà captée par d'autres forces indépendantes et se forge ailleurs.
__Un autre facteur qui influe sur le rendement scolaire de l'adolescent est l'appréciation excessivement rigoureuse du progrès scolaire de l'élève par ses parents .Ce comportement des parents exerce une influence particulièrement nocive sur la volonté d'apprendre ainsi que sur la formation de la personnalité de l'adolescent. dans ce cas là , ce jeune arrive à l'établissement scolaire terrorisé par les menaces et les injonctions faites par la famille dans le but de faire d'avantage d'éffort. et si le maitre ou le professeur use de son cote d'une sévérité impitoyable, cette tension doublée conduit l'adolescent sans aucun doute à la perte de tous ses moyens et capacités intellectuelles. Et delà a un échec scolaire sans équivoque voire à l'insuccès total. C'est pourquoi on conseille aux parents de faire preuve de compréhension et de sagesse vis-à-vis des résultats scolaires de leur progéniture tout en cherchant avec l'encadrement pédagogique les causes reelles de ce déficit scolaire en vu d'une amélioration ultérieure. C'est sur cette collaboration et ces contacts permanents avec l'autre partenaire qui demeurent désormais fragiles pour ne pas dire inexistant que repose incontestablement le succès ou l'insuccès scolaire de notre progéniture.
__ La différence de culture entre parents et adolescents est un autre facteur pouvant causer aussi des difficultés scolaires. le sujet qui fréquente l'université ou les classes supérieures du secondaire et qui provient d'un milieu familial très modeste se sent d'une certaine façon étranger à son milieu en ce sens qu'il pense faire parti d'une élite intellectuelle, sa culture et ses perspectives d'avenir lui donnent la sensation d'être supérieur à ses parents. L'incompréhension entre le père et le fils devient totale. Il ne parle plus le même langage et de là, il se crée souvent des conflits. Ces conflits avec la famille ne se rencontrent pas seulement lorsque le milieu culturel des parents est très bas, il peut en être aussi dans le cas contraire ou l'adolescent peut aussi parfois se sentir diminué et insuffisant à l'égard des échanges de propos littéraire ou savants entre ses parents intellectuels et leurs amis. Il se juge à jamais incapable d'atteindre lui-même un tel niveau .On peut dire à ce propos que s'il existe un « surmenage scolaire » il peut exister aussi un « surmenage intellectuel » provoqué par la famille.