Pas un commentaire, pas une once de soutien à l'appel de détresse de la jeune femme Benbarkat Assia, 25 ans, célibataire, du douar Ouled-Adda dans la commune de Benabdelmalek Ramdane, elle présente un raccourcissement de 5 cm au niveau du tibia. Elle est issue d'une famille de huit enfants, dont quatre filles, le père, un ancien sapeur-pompier, actuellement en retraite anticipée ne peut subvenir aux besoins médicaux et en matière de prise en charge de sa fille, sa pension mensuelle n'est pas en mesure de garantir les frais médicaux du fait que c'est la seule ressource dont dispose toute la famille pour ses besoins quotidiens. Selon un rapport médical établi par un chirurgien orthopédiste et traumatologue au niveau de la clinique El-Hikma à Oran, il s'agit d'une jeune patiente poly opérée, suite à un sepsis du fémur droit. Les premières interventions consistaient à un curetage osseux, nettoyage et mise en place d'un spacer en ciment à la gentamycine, puis opérée après assèchement du sepsis. Selon toujours le même document médical, une greffe osseuse a été mise en place, puis après consolidation, un allongement par fixateur externe a été réalisé au niveau du fémur. Actuellement, elle présente un raccourcissement de 5 cm qui peut se rattraper par allongement du tibia. Mademoiselle Benbarkat Assia, selon le spécialiste, garde une raideur sequellaire du genou droit avant d'être opérée la première fois. La prochaine intervention pour allongement du tibia nécessite un Orthofix « T » de garche. Cette intervention qui demeure indispensable voire impérative pour la jeune femme, nécessite une prise en charge au niveau d'une clinique spécialisée ou dans un centre hospitalo-universitaire public, doté de toutes les techniques y afférentes. Pour l'instant, la jeune femme n'a aucune possibilité matérielle pour accomplir cet acte chirurgical. Aucune structure publique, encore moins privée n'est disposée à la prendre en charge. Cette indifférence des services de l'état, traduit fort bien le mal être de ces grands jeunes malades. A la question, si elle allait entreprendre des démarches auprès des services publics, la réponse était très claire et lourde de sens, « Quels services publics, ceux qui sont mis à la disposition des riches, car je n'en connais pas d'autres, les pauvres n'ont rien si ce n'est, d'aller moisir dans un service d'un hôpital, où le strict minimum n'existe pas, même le bon accueil». De plus en plus de malades, vivant dans des situations précaires, arrivent tout juste à survivre sous leurs toits, sans aucune prestation médicale ni couverture sociale. Pour ces gens quelle est la solution. En principe, l'état et les collectivités ont le devoir de la prise en charge des problèmes de santé de la population. Les mécanismes permettant de rendre opérationnelle cette disposition, doivent faire l'objet de plus d'attention pour diminuer la souffrance des malades qui valsent de centre en centre sans orientation ni prise en charge adéquate. Hélas ! Mademoiselle Benbarkat Assia doit passer par ces appels à l'aide et se voir obliger de demander l'aide de son prochain pour se soigner n'est pas désolant en soit, dans la mesure où les services publics sont défaillants sur tous les plans. Cette jeune femme, possède tous les droits en tant que citoyenne algérienne, elle mérite toute l'attention des pouvoirs publics et comme toute jeune femme, elle a le droit de garder espoir et voir sa maladie disparaitre pour qu'elle puisse prendre sa vie en main, travailler et bâtir son avenir au même titre que toutes les autres jeunes femmes.