Une voiture de marque « Mercedes », pleine à craquer de pièces de rechanges volées, en provenance du Maroc a été saisie par les services des douanes de Tlemcen au cours de la semaine écoulée, croit-on savoir. La valeur globale de la quantité de pièces de rechange, est estimée à plus de 200 millions de centimes. La marchandise devait être acheminée, vers la ville d'Oran. Cette saisie aura permis aux services des douanes de procéder à l'ouverture d'une enquête en vue de déterminer les circonstances exactes ayant permis l'atterrissage de ces détachées sur le territoire national. Malgré que les frontières entre le Maroc et l'Algérie soient fermées depuis le 20 août 2004, il n'en demeure que des quantités importantes de pièces détachées usées « La casse », retirées probablement de voitures volées en Europe, utilisées par les narcotrafiquants, traversent toujours les frontières sans le moindre contrôle pour atterrir en Algérie et vendues à d'autres réseaux spécialisés dans la revente à l'intérieur du pays. Ces revendeurs se sont eux aussi spécialisés dans le démantèlement de véhicules volés sur le territoire national. Ces véhicules une fois disloqués, leurs pièces rejoignent la ville frontalière de Maghnia ou pullulent ces commerces, dont la majorité exercent dans l'informel. Ce genre d'activité reste le berceau pour le moment un business florissant. Quant aux carcasses de voitures, elles se jettent dans les ravins pour qu'elles soient revendues aux spécialistes de la casse qui viennent d'Oran. Pour ce qui est des voitures haut de gamme, elles sont remises à des réseaux spécialisés dans le faux et usage de faux qui falsifient les documents de ces voitures, aidés par d'autres documents réels appartenant à des voitures d'occasions achetées aux enchères et récupérés des parcs de la douane. Pour ce qui est des moteurs diésels qui transitent du Maroc vers l'Algérie, ils appartiennent à des voitures volées en Algérie, qui ont fait l'objet de déboitement au Maroc et atterries de nouveau en Algérie. Pour ce qui est des voitures achetées aux enchères publiques, leurs documents sont réutilisées pour d'autres voitures hautes gammes volées du Maroc, alors que celles achetées aux enchères se vendent en pièces détachées afin d'amortir les dépenses.