Alors que son pays poursuit les opérations militaires au Mali, engagées le vendredi dernier, François Hollande a voyagé ce mardi au richissime royaume des Emirats Arabes Unis. A Abu Dhabi, le président français a évoqué la très fort probable participation logistique et financière de l'Emirat à l'effort de guerre. Il a même dit penser que cette participation pourrait être décidée immédiatement. Le Tchad et la Mauritanie pourraient eux aussi apporter leurs contributions logistiques et financières. D'ailleurs François Hollande s'est entretenu sur la question avec Mohamed Ould Abdelaaziz dans la capitale Emiratie. La France, qui compte augmenter progressivement le nombre de soldats déployés au Mali jusqu'à en atteindre les 2500, pourrait, au besoin, faire intervenir ses troupes stationnées à la base navale d'Abou Dhabi. Dans l'entourage du président, on susurre qu'une partie des 700 hommes s'y trouvant était mobilisable. Et tout en cherchant des financements à la guerre au Mali, laquelle pourrait durer dans le temps, François Hollande avait aussi l'œil sur la préservation des intérêts économiques de son pays, en priorité desquels se trouve inscrite la concession Total qui expire en 2014. La vente des Rafales Dassault est également à l'ordre du jour.