Soucieux de l'aboutissement du projet de réalisation de 25 nouveaux marchés, dans le délai fixé par le gouvernement, pour la mise à niveau du commerce de proximité, en l'occurrence avant le mois de Ramadhan prochain, dans le cadre du programme de résorption du marché informel. Les autorités locales envisagent la possibilité - après l'aval de la tutelle s'entend - de recourir à une consultation pour faire appel à d'autres entreprises, autres que «Baticic», pour leur confier, le cas échéant, une partie de ce projet, financé dans le cadre des PCD, au titre du budget 2013. Contexte de cette démarche ? Il faut noter que ce projet de réalisation de 25 marchés couverts, pour un montant de 770 millions de DA, suscite quelques interrogations logiques. Tout d'abord, l'échéance fixée par le gouvernement pour le redéploiement des intervenants, dans le cadre de la résorption du commerce informel, à savoir le mois de Ramadhan prochain, sera-elle respectée ? On ne peut que s'en douter, au regard de l'état d'avancement de l'opération, jugée très faible, et ce à 5 mois de la date limite, juin prochain. En effet, même le choix des sites devant abriter ces infrastructures n'est pas encore totalement achevé. Sur les 25 marchés, seuls 10 sont localisés pour l'heure, les autres étant encore au stade de la prospection du foncier adéquat, par les daïras, en coordination avec la direction du Commerce. Bien entendu, les terrains retenus seront sujets à une étude géotechnique préalable, devant être confiée au Laboratoire des Travaux publics d'Oran (LTPO). Cependant, la question centrale, ici, est de savoir si le réalisateur - un seul - auquel a été confié l'opération, toute en bloc, des 25 marchés, par une décision gouvernementale, à portée nationale, est en mesure de livrer à temps cette grosse commande ? En d'autres termes, l'entreprise de construction industrielle métallique et de chaudronnerie «Baticic», filiale du groupe «Batimetal», retenue à cet effet, dans le cadre d'une convention signée avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, a-t-elle les moyens suffisants pour mettre en place 25 marchés couverts dans un délai de 5 à 6 mois, au plus tard ? Tout laisse à penser que c'est là une «mission impossible», tant ce plan de charge est largement au-dessus des moyens de production de cet opérateur public. Autant dire que le chef de l'Exécutif de la wilaya d'Oran, à l'instar de bien d'autres collègues des autres départements du pays, sont devant un dilemme par rapport à ce dossier. La démarche du MICL, consistant à agréer un prestataire public pour la concrétisation des nouveaux marchés de proximité, semble à priori répondre à un souci d'uniformiser l'architecture de ces structures à l'échelle nationale, outre qu'elle est faite dans un esprit de «protectionnisme», par rapport à la concurrence étrangère, et de préservation du secteur public, par rapport à la concurrence privée. Mais, il se trouve que le wali, qui est le représentant du pouvoir au niveau local, est tenu -il est obligé même- de veiller à ce que les programmes de développement, surtout à caractère prioritaire, à l'image de celui-ci, aboutissent sur le terrain. Dans ce contexte, le wali d'Oran envisage la possibilité, de recourir à cette consultation pour désigner d'autres opérateurs susceptibles de prendre en charge une partie de ce projet. Selon le directeur de la programmation et des suivis budgétaires (ex-DPAT) de la wilaya d'Oran, il est question, au total, de 44 nouveaux marchés, tous programmes confondus, d'une capacité globale de 1.884 box, lesquels seront mis à disposition des différentes daïras pour le recasement des intervenants dans le commerce de proximité.