Le juge d'instruction de la 5ème Chambre du tribunal d'Oran a entamé avant hier les auditions des étudiants et enseignants dans le scandale de la falsification des diplômes pour l'accès aux facultés de médecine et de droit de l'université d'Oran. Le hall du tribunal d'Oran n'a pu contenir, avant-hier, tout le nombre de fonctionnaires, d'enseignants et étudiants et qui devaient être entendus par le magistrat instructeur, chargé de cette affaire, qui a défrayé la chronique universitaire à Oran il y a quelques semaines. D'autre part, il faut noter que l'enquête diligentée par les services de sécurité a mis à nu l'existence de 300 diplômes falsifiés. Il est à rappeler que la Gendarmerie avait entamé l'enquête préliminaire il y a plusieurs mois, avant de permettre au parquet de prendre le relais et d'ouvrir une information judiciaire. Sur ce registre, il faut noter que le très épais dossier de ce scandale devra livrer tous ses secrets, après plusieurs mois d'interrogatoires, de mises en confrontation et d'expertises techniques. Sur ce plan, les mis en cause ont été répartis sur trois principales catégories, les indus diplômés (les mis en cause qui se sont procurés un faux diplôme de bac pour s'inscrire dans une spécialité universitaire dont l'accès est conditionnné par des critères bien détermines), les enseignants complices et les fonctionnaires de l'Administration universitaire de différents paliers de responsabilités, ainsi que les intermédiaires. Par ailleurs, il faut signaler qu'une dizaine d'étudiants de la faculté de médecine ont réussi à accéder à cette formation, grâce à un bac falsifié. Au moins, deux d'entre-eux ont achevé leur cursus et ont intégré le secteur de la profession sanitaire.Sur ce registre, on signale que ces étudiants sont issus de familles nanties. Pour rappel, une commission d'enquête avait été dépêchée du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour mettre la lumière sur cette affaire, dont certains croyaient qu'elle allait être étouffée ou mise aux oubliettes, du fait que 60 étudiants ont été mis sous contrôle judiciaire et 03 fonctionnaires ont été placés sous mandat de dépôt. Il faut aussi préciser que l'enquête suit son cours au niveau de la faculté de médecine et celle de droit de l'université d'Oran.