Le contraire sera démontré à l'issue des enquêtes qui viennent d'être ouvertes par la section de recherches relevant du groupement de la Gendarmerie nationale d'Oran. Le socle des investigations repose sur le trafic des diplômes de baccalauréat tandis que les personnes concernées sont inéluctablement plusieurs étudiants de la faculté de droit de l'Université d'Oran Des masques seraient tombés ? Pour le moment, aucune conclusion n'a été rendue publique et ce, pour les besoins de l'enquête qui se poursuit encore sur plusieurs facettes, la finalité étant de tirer au clair cette affaire qui risque de faire tache d'huile, a-t-on appris auprès des sources proches du dossier. Et d'ajouter que «si des cas de corruption seront avérés dans le secteur de l'enseignement supérieur, les faussaires seront bien évidemment traduits devant les tribunaux en vue d'invalider leurs diplômes». Tout récemment, la faculté de médecine d'Oran a été secouée par un scandale qui a vite fait de circuler comme une trainée de poudre dans toute la wilaya d'Oran plongeant la famille universitaire dans la désolation la plus totale. Plusieurs cas de trafic de diplômes de baccalauréat ont été relevés notamment chez des étudiants qui n'ont pu avoir les moyennes leur permettant de postuler au cursus de médecine. Les étudiants débusqués seraient des enfants des personnalités hautement placées jouissant d'une grande aura dans la cité. Il s'agirait de la fille d'un avocat qui jouit d'une respectabilité inestimable parmi ses confrères alors qu'un autre serait le fils d'un médecin, propriétaire d'un laboratoire d'analyses très réputé. Le troisième serait le fils d'un professeur en médecine dans la même faculté. Dans cette affaire, aucune mesure sérieuse n'aurait été prise hormis la réunion des membres de la commission de discipline. Fini le bon vieux temps où l'université était perçue en tant que lieu du haut de savoir. Après que le campus ait été le lieu où les professeurs et les étudiants font l'objet de poursuites judiciaires pour avoir dénoncé le mal qui gangrène l'université, tabassés à coups de matraques, tués à coups de couteaux tranchants, intoxiqués voilà un autre phénomène l'achevant à coups de trafic et de falsification des notes et des diplômes. A quand la prise des mesures à la hauteur des événements? Pas de sitôt croit-on savoir vu que jusque-là la hiérarchie centrale semble vouloir s'éterniser dans son mutisme.