Dans l'optique de concrétiser l'ambitieux programme présidentiel visant la réalisation de plus de 1.2 million de logements avant l'an 2014, des chantiers de construction ont démarré à travers la wilaya de Mostaganem, à l'instar des autres villes du pays, aux fins d'exécuter le plan de développement local au titre du présent quinquennat, plan ayant déjà atteint un taux d'avancement de plus de 55 % avec une consommation des crédits octroyés atteignant les 5 milliards de dinars. Et comme le développement de la construction est un signe de prospérité car «quand le bâtiment va, tout va», cette dynamique du secteur des BTP, a exigé un personnel performant de main-d'œuvre qualifiée. Toutefois, ce secteur souffre d'un déficit flagrant en ouvriers qualifiés, particulièrement les maçons, les coffreurs, les peintres, les carreleurs... Les gérants des entreprises chargées de la réalisation des projets en bâtiment et travaux publics se trouvent en effet dans l'embarras pour les parachever dans des délais impartis. Idem pour les particuliers. Car, ces derniers temps, trouver un maçon pour bâtir ou entretenir sa demeure, c'est chercher une épingle dans une botte de foin, et il parait que d'ici une décennie, ces métiers disparaitront eu égard à l'inexistence d'une relève. Très rares sont les jeunes gens qui s'intéressent à ces métiers en voie de disparition, qui, bien que diplômés d'un établissement de la formation professionnelle, ils préfèrent créer leurs petites et/ou moyennes entreprises dans le cadre d'un des dispositifs de l'emploi, l'image de l'Ansej ou Cnac, au lieu d'aller bosser dans une entreprise ou chez un particulier. Pour décortiquer cette épineuse problématique et déterminer où ça grince, nous avons pris langue avec un responsable de la formation professionnelle qui a souligné que l'ouverture des spécialités et filières au sein des établissements de formation se fait selon le programme de formation de la wilaya où plusieurs parties s'impliquent aux fins d'identifier les besoins réels du marché de l'emploi pour établir, in fine, une nomenclature adéquate des diverses disciplines à offrir aux futurs stagiaires. Afin de pallier à cette pénurie qui persiste et en dépit des efforts consentis sans répit par les services de la formation et de l'enseignement professionnels, les pouvoirs publics continuent à soutenir ce secteur dans la wilaya de Mostaganem via l'insertion de nouvelles spécialités, la création des postes pédagogiques offerts à chaque session (2 sessions / année) et l'édification de nouvelles infrastructures dotées de toutes les commodités. Les diverses structures de la formation professionnelle de la wilaya de Mostaganem accueilleront, pour la seule session de mars courant, pas moins de 2647 stagiaires qui seront répartis sur les différentes disciplines et filières disponibles à travers les CFPA et l'institut national spécialisé en formation professionnelle de Mostaganem. Ces postes sont offerts dans les différents modes de formation. Plus de 1200 en apprentissage ainsi que dans les autres modes résidentiel, passerelle, femme au foyer et en cours du soir.