14 femmes dont trois au terme de leur grossesse, ainsi qu'un enfant de 7 ans faisaient partie du groupe. En augmentation constante, les harraga n'ont jamais reculé devant les situations de détresse auxquelles ils sont souvent confrontés lors de leur traversée périlleuse. Pas moins de 80 ont été interceptés et sauvés près des côtes de l'île de Malte, mercredi dernier, tandis qu'un autre s'est noyé au large des eaux de cet archipel. Le groupe des harraga a pris la mer à bord de deux embarcations de fortune légères et blanchies par les eaux de la haute mer. Parmi ce groupe, figuraient 14 femmes dont trois enceintes et au terme de leur grossesse ainsi qu'un enfant de 7 ans. Ces harraga issus de pays africains ont fait ce voyage incertain à bord de deux Zodiac. Arrivés sur l'autre rive, ils ne seront pas au bout de leur peine. Des mésaventures très pénibles les guettaient. A titre d'exemple, 120 clandestins algériens, en attente d'être rapatriés vers le pays ont été transférés du centre de rétention d'Almeria vers celui de la Zone Franche de Barcelone, en dépit de la demande de fermer provisoirement ce centre après l'apparition, début août, de deux cas de grippe A parmi les internés, selon le gouvernement autonome Catalan. Combien sont partis? Combien ont disparu? Les statistiques n'existent pas. Seule certitude, ils sont en augmentation constante depuis 2005, année où cette émigration clandestine a pris de l'ampleur au Maghreb. Entre 100 et 150.000 dinars par personne (soit 1000 à 1500 euros), le voyage est tout à fait réalisable pour qui s'organise un peu, vend sa voiture, emprunte à ses amis ou économise plusieurs mois. 16 candidats à l'émigration clandestine en grande difficulté en haute mer, suite à une avarie de moteur et surtout une embarcation qui commençait à prendre eau, ont été interceptés et sauvés lundi à quelques kilomètres de la Sardaigne, par les gardes-côtes algériens en collaboration avec leurs homologues italiens selon les gardes-côtes de Annaba. Ce groupe d'Algériens qui était à bord d'une embarcation de fabrication artisanale, était en détresse selon la même source. Ces derniers ont été sauvés d'une mort certaine après que leurs familles eurent alerté les gardes-côtes. Ce phénomène de harraga ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Le flux continu et incessant depuis les rives sud de la Méditerranée vers les côtes des pays européens défie toutes législations quelle que soit sa rigueur: interdictions et dispositifs de surveillance et refoulement mis en place. Fuyant des conditions de vie infernales dans les pays africains, les harraga n'hésitent pas un moment à mettre en péril leur vie et même celle de leurs progénitures en se plaçant sous la merci des réseaux de passeurs. Ils partent par centaines vers les côtes européennes, à la recherche d'un eldorado qu'ils ne trouvent pas en Afrique et au Maghreb et que la télévision par satellite leur fait miroiter.