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Pour ou contre la peine de mort ?
Publié dans Réflexion le 27 - 03 - 2013

Récemment, la secrétaire générale du parti des travailleurs, Luisa Hanounea déclaré que «l'abolition de la peine de mort représente une atteinte à la société et aux fondements et aux piliers de l'Islam».Pour le président du Haut Conseil islamique (HCI), Cheikh Bouamrane, il faut appliquer la peine de mort contre les assassins d'enfants. Mettant ainsi la question au cœur du débat, qu'en est-t-il de la position religieuse vis-à-vis de cela et quels sont les risques encourus pour la préservation des Droits de l'Homme ?
Quelles seraient les méthodes d'exécutions les plus adaptées aux violeurs des enfants en Algérie, la peine de mort, oui ou non?
« Je suis contre. L'état ne doit pas tuer, devenir vengeur, on ne combat pas une injustice par une autre. Il faut penser aux familles des victimes, mais également à celle de l'accuséil y aurait des risques d'erreurs judiciairesil y a eu bien des cas d'erreurs », répond un jeune algérien. « Je suis absolument pour la peine de mort, pour soulager la peine des familles, car je trouve horrible qu'un être humain enlève la vie à un autre sous quelques prétextes qui soit »,répond un autre.

Les échappatoires à la peine de mort
Dans l'Islam, on parle de «Kassas» (talion), c'est-à-dire que si quelqu'un tue, par préméditation quelqu'un d'autre, le seul châtiment prévu est la mort. Plusieurs versets illustrent cela dont le verset 178 de la sourate «La vache» : «Ô les croyants! On vous a prescrit le talion au sujet des tués : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme» ou encore le verset 178 de la même sourate : «C'est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ô vous doués d'intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété». Selon le mufti tunisien OthmaneBattikh, il y a un texte coranique clair qui légitime le recours à la peine de mort, tout en précisant les cas de son application. «Abolir cette peine serait donc contre la religion». Néanmoins, il attire l'attention sur le fait que le Coran différencie celui qui tue par préméditation et celui qui le fait par erreur. Dans le premier cas, c'est l'application du talion. Dans le second cas, le coupable peut se racheter en appliquant un certain nombre de mesures que relatent explicitement le verset 92 de la sourate «Les femmes» : «Il n'appartient pas à un croyant de tuer un autre croyant, si ce n'est par erreur.
Quiconque tue par erreur un croyant, qu'il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang, à moins que celle-ci n'y renonce par charité. Mais si le tué appartenait à un peuple ennemi à vous et qu'il soit croyant, qu'on affranchisse alors un esclave croyant. S'il appartenait à un peuple auquel vous êtes liés par un pacte, qu'on verse alors à sa famille le prix du sang et qu'on affranchisse un esclave croyant. Celui qui n'en trouve pas les moyens, qu'il jeûne deux mois d'affilée pour être pardonné par Allah. Allah est Omniscient et Sage».
Mais même dans le premier cas, c'est-à-dire celui du talion, l'Islam a trouvé le moyen d'alléger la punition en remettant la question entre les mains de la famille du tué, laquelle peut pardonner le coupable ou lui demander une compensation.
Au niveau de l'application, le Mufti nous informe qu'au temps du prophète et même celui des Khalifes Bien guidés, rares étaient les occasions où le talion était appliqué. Il nous cite l'exemple du fils d'Omar qui a tué l'assassin de son père. Le troisième khalife, Othmane, est intervenu en personne pour payer une compensation à la famille de la victime.
La sacralité du droit à la vie
«L'objectif ultime de l'Islam est donc d'instaurer la justice et de préserver la vie dans la mesure du possible», conclut-il.Reste que si l'on décide aujourd'hui d'appliquer à la lettre le Coran et la Chariâa d'une façon générale, ce serait revenir non seulement, sur les acquis de toute la culture des Droits de l'Homme, mais ouvrir la porte à la restauration des châtiments corporels et des notions comme la polygamie et l'esclavage.
Toute la question est aujourd'hui de savoir s'il faut élaborer une législation basée sur le droit positif, tout en se référant dans la mesure du possible à une lecture réformiste et tolérante de l'Islam, ou s'il faut revenir uniquement à la Chariaâ, sujet à toutes les interprétations, en choisissant celle qui convient le mieux aux humeurs de nos gouvernants dont la référence est religieuse.
Un universitaire et islamologue, estime que si l'on puise dans le Coran des textes confirmant l'application de la peine de mort, il y en a d'autres qui accentuent la nécessité de préserver la vie.
Il cite le verset 33 de la sourate (al-Isra) «ne tuez pas la personne : Dieu la protège par un interdit». De même, la notion du repentir, «Tawba», est fortement soulignée dans le texte coranique, comme on le voit dans la sourate «Tawba». Selon lui, comme dans le cas de la polygamie ou de l'esclavage, la lecture «vectorielle» du Coran nous incite à aller vers le bannissement de la peine capitale. «Le texte du talion avait une potentialité libérale qui a été laissée de côté par ces religieux attachés au répressif», insite-t-il.
Du même avis un philosophe et l'anthropologue, qui estime que l'on a mal compris le verset «C'est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie». Car si l'on place le texte dans le contexte de l'époque, ce fut une avancée, puisque pour venger la mort d'une personne, on en sacrifiait, plusieurs. Cela n'est pas valable dans le contexte actuel.
Par ailleurs, il considère que la vie est un don de Dieu et que seul, Lui, est habilité à l'enlever. Et puis, «toutes les études ont montré que l'application de la peine de mort n'a pas particulièrement contribué à abaisser la criminalité» ! s'indigne-t-il.
Une arme pour éliminer les ennemis politiques ?
L'autre problème que pose la question de la non-abolition de la peine de mort est le risque d'ouvrir la porte au retour de l'application des châtiments corporels, au nom de la Chariâa et notamment d'appeler à l'exécution de gens en vertu d'une fatwa.
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La peine de mort pourrait aussi être une arme pour éliminer les ennemis politiques, en les accusant de porter atteinte aux symboles de la religion et aux valeurs de l'Islam.
En effet, le verset 33 de la sourate «La Table», permet de tuer ou de crucifier ou d'amputer d'une main et d'un pied «ceux qui font la guerre contre Allah et son messager et qui répandent les dégâts sur terre». Un exemple de Tunis , celui de cet avocat, qui lors de son plaidoyer dans le procès de Nessma TV, a demandé l'exécution du directeur de la chaine. D'où la nécessité de barrer la route à ces dérives. Abolir la peine de mort serait donc une manière de consolider le côté lumineux et tolérant de la religion et de l'inscrire dans les valeurs universelles qui préservent la vie humaine.
Que disent les politiques algériens sur la peine de mort
Le sujet de la peine de mort semble être un sujet délicat politiquement, en témoigne le report du lancement du débat national autour de cette question. Pourtant, de temps à autre, des politiciens s'expriment sur le sujet, allant jusqu'à créer la polémique.
Le ministre de l'intérieur, a déclaré que la question de l'abolition de la peine de mort devrait être l'objet d'une reforme de loi alors que d'autres politiciens parlent de dialogue national, puisqu'il s'agit d'une question polémique vu sa référence religieuse et idéologique. Alors la secrétaire générale du parti des travailleurs dit qu'elle est contre la peine de mort. L'ex premier ministre , Ouyahia avait abordé le sujet de la peine de mort six mois avant que le phénomène de kidnapping ne frappe fort dans le milieu de notre société , et ces déclarations avaient suscité beaucoup de questions et d'interrogations .Pour le président du Haut Conseil islamique (HCI), Cheikh Bouamrane, il faut appliquer les peines les plus lourdes contre les assassins d'enfants. Condamnant avec vigueur les derniers enlèvements et l'assassinat de deux enfants à Constantine, Cheikh Bouamrane, qui représente l'autorité religieuse de l'Etat, estime ainsi que la lutte contre ce fléau de kidnappings, d'abus sexuels et d'assassinats d'enfants doit passer impérativement par des sanctions implacables et exemplaires contre leurs auteurs. Quitte à marquer l'opinion, comme le réclament certains, à travers des exécutions des assassins sur la place publique. Cheikh Bouamrane affirme être totalement pour l'application de la peine de mort contre ce genre de crimes qu'il qualifie d'«abominables».
En évoquant la question avec certains politiques, on sent qu'il y a une volonté d'esquiver l'ouverture du débat sur la scène publique. Mais il y a un consensus chez tous les hommes de religion sur le maintien de la peine de mort
Le débat sur la question s'annonce déjà compliqué car il ne s'agit pas de traiter le thème d'un point de vue éthique ou social mais surtout d'un point de vue politique, avec des calculs électoraux qui entrent en jeu..


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