Nous avons appris de source digne de foi que la brigade de recherche et d'investigation du commandement de la Gendarmerie nationale vient d'ouvrir une enquête sur le trafic de métaux ferreux par une entreprise émiratie en faillite, acheminés à partir des ports d'Oran, Alger et Annaba, avec la complicité de hauts responsables du ministère des Transports et de la Direction générale des Douanes (DGD). Notre source affirme que quatre cargaisons pour un total de 40.000 tonnes ont été transportées par les cargos "Kidermann", Super Mensh", "Dorokonanr" et "Set Platium". Cette quantité a été acheminée en tant que marchandise d'exportation par une sociétré émiratie en faillite, établie à Alger, pour un montant d'un million de dollars. Sur ce plan, nous avons appris que les enquêteurs ont auditionné la semaine dernière, des cadres des ports d'Oran et d'Alger sur cette prétendue affaire passée sans le recours aux procédures définies par la réglementation en vigueur. Les enquêteurs devront aussi auditionner des directeurs centraux de la Banque nationale d'Algérie (BNA) sur les modalités de paiement après le transport de la marchandise. La brigade de recherche a également ouvert une enquête sur une entreprise privée spécialisée dans la collecte des déchets ferreux. Le premier responsable de cette entreprise, en l'occurrence K. M., avait indiqué qu'il avait acheté une importante quantité de cuivre les mois de novembre et de décembre derniers sans passer par la réglementation en vigueur. Pour rappel, la Gendarmerie nationale avait procédé il y a plusieurs mois à la saisie d'une importante quantité de cuivre et de métaux non-ferreux sur l'axe Maghnia-Oran. Au moins deux véhicules bourrés de cuivre ont été interceptés sur l'autoroute Est-ouest. Cette marchandise devait prendre la direction du Maroc.