Un deuxième suspect a été mis en examen samedi 18 mai dans l'enquête sur les complicités dont a pu bénéficié Mohamed Merah. Mohamed Mounir Meskine, 25 ans, a été mis en examen, samedi 18 mai, pour vol en réunion en lien avec une entreprise terroriste et participation à une association de malfaiteurs terroriste, conformément aux réquisitions du parquet. Il a été placé en détention provisoire et sera à nouveau entendu le 17 juin par le juge antiterroriste Christophe Tessier.Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir été en compagnie des frères Merah pendant la journée du 6 mars 2012 et d'avoir pris part, ce jour-là, au vol du scooter dont Mohamed Merah s'est servi pour perpétrer ses crimes.« Il ne reconnaît rien », pas même le vol du scooter, et « condamne fermement les agissements de Merah », a déclaré son avocat, Me Alexandre Parra-Bruguière. « Il n'y a absolument pas d'ADN, et il n'a jamais été reconnu par le propriétaire du scooter comme j'ai pu l'entendre ».Copain de quartier des frères Merah, cet homme connu des services de police a été condamné à trois reprises pour des faits de vol, recel de vol et trafic de stupéfiants, selon une source judiciaire. « Ils se voyaient de temps en temps, comme des gens qui fréquentent les mêmes lieux. Ils avaient les mêmes lieux de rendez-vous » aux Izards, indique une source proche de l'enquête.Qualifié de « type malin et intelligent » par un spécialiste de la délinquance toulousaine, Mohamed Mounir se livrait à des « petits coups » et vivait confortablement, sans se cacher. Depuis quelques années, il s'était tourné vers l'islam, sans pour autant tomber dans le fanatisme. En garde à vue, il s'est présenté comme « musulman non pratiquant » et pas comme un djihadiste.Ces derniers mois, plusieurs personnes de l'entourage de Mohamed Merah ont été interpellées dans le cadre de l'enquête sur les complicités dont il a pu bénéficier, avant d'être relâchées. Seul son frère aîné, Abdelkader, était jusque-là mis en examen, notamment pour complicité d'assassinat.Mohamed Merah a assassiné au nom du jihad trois parachutistes, trois enfants et un enseignant juifs entre le 11 et le 19 mars 2012 à Toulouse et Montauban. Finalement identifié et localisé chez lui à Toulouse, il a été tué par la police les armes à la main après 32 heures de siège le 22 mars.