Tout ce qui a été construit par les grands du théâtre est remis en question par des amateurs incapables d'assurer la continuité des « Djilali Abdelhalim , Abdelkader Belmokkedem, Abderrahmane Kaki etc ...) ni d'organiser à sa juste valeur un festival amateur dans une ville dont la tradition reflète les coutumes et les valeurs propres à cette culture. Ce Samedi, la 46ème édition du festival national du théâtre amateur de Mostaganem a ouvert officiellement ses portes aux 12 troupes théâtrales, mais comme à l'accoutumée trop de lacunes ont été constatées et ce, dès le spectacle inaugural. Cette édition a été tellement critiquée par certains observateurs vu qu'elle comportait des lacunes dans la façon dont elle a été organisée et gérée dès le départ. Lors de la dernière conférence de presse de Mr. Rachid Dejrourou, le commissaire du festival qui a dévoilé que le montant réservé à cette 46ème édition s'élève à plus de 2 milliards de cts. Mais au lieu d'économiser et faire preuve de bonne foi, l'édition de 2013 tourne en plein régime à un rythme énergivore et le commissariat de ce festival n'a nullement envie de remédier à cet état de fait laissant ainsi les choses allaient de mal en pire. Tout le monde sait que les travaux de réhabilitation de la grande salle bleue de la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki de Mostaganem sont jusqu'à aujourd'hui en cours de réalisation, ainsi que la construction du nouveau théâtre dont les travaux ont débuté en 2007 et qui n'est pas prêt a être inauguré, pénalisant les fans de ce festival qui doivent se déplacer à la maison de jeunes « Morsli Mohamed » sise à la Salamandre pour assister aux spectacles, lieu inadapté pour abriter un tel festival improvisé. Afin de satisfaire le public amateur de théâtre, l'administration du festival a loué un camion scène sur lequel sont installés les planches du théâtre avec un chapiteau et tout le matériel nécessaire ; sonos, microphones et projecteurs ...etc le tout installé dans un endroit faisant face à un public assis sur des chaises scolaires se trouvant sous une tente aérée par des climatiseurs, ce chapiteau ressemble à des serres où l'on cultive des légumes ne faisant pas bonne figure, ternissant l'image des coutumes de la ville du théâtre. Pour parer à toutes les éventualités et contestations pouvant nuire à la réputation des responsables et organisateurs et afin de mettre à l'aise des spectateurs non satisfaits par ce bricolage et dénoncer les retards enregistrés dans les projets relatifs à la construction du TNA dont le délai a été largement dépassé et la restauration de la salle culturelle Abderrahmane Kaki , une improvisation de dernière minute qui coute des milliards de cts à l'Etat a été imaginée pour respecter les délais du programme de ce festival culturel. Pourtant il existe déjà un théâtre de verdure implanté au quartier d'El Arsa qui a couté des fortunes et qui est à l'abandon lui aussi servant de squat et d'espace pour les SDF non entretenu par qui de droit et qui aurait pu servir et alléger la facture et les notes salées. A Mostaganem, jamais le théâtre n'a connu une situation organisationnelle aussi tragique. Les habitués tournent désormais le dos au théâtre amateur surtout dans les communes abritant le programme « OFF ». Selon nos sources, certaines salles de spectacles restent presque vides, hormis les comédiens, les VIP venus d'Alger, les autorités locales. Des millions de cts gaspillés pour rien, alors aujourd'hui il est temps de se poser la question : Est-ce que les amateurs sont ils vraiment attirés par un pareil festival théâtral de fortune ?