Les présidentielles d'avril 2014 sont dans la ligne de mire d'Ali Benflis. Bien qu'il ne soit pas terriblement un grand loquace, il n'a pas mâché ses mots, dernièrement pour souffler des messages codés à ses proches compagnons en leurs disant qu'il se porterait candidat aux présidentielles même si le président Boutefilka serait candidat..! Est-il possible ? Quel courage de la part d'un homme, celé depuis les élections de 2004, -laissant ses compatriotes seules, payés la facture de son Zèle -, pour revenir après dix ans affronté l'homme (Bouteflika) qui l'a un jour nommé comme son chef de cabinet, son directeur de campagne et puis chef du gouvernement !? Mais si Bouteflika n'est pas un bon président, pourquoi Benflis a accepté d'être son fidèle proche et son directeur de campagne, où y'a-t-il anguille sous roche ? C'est une vérité qui n'a pas été importée par les journalistes, mais c'est la synthèse de plusieurs observateurs politiques. Sauf, si l'homme revient pour donner une certaine crédibilité aux élections de 2014, c.à.d, pour jouer au grand lièvre afin d'aider son protecteur (Bouteflika) s'il prévoit a se présenté en avril 2014. Sinon , comment peut-on expliqué, qu'après dix ans d'hibernation, à l'âge de 70 ans , il décide tout d'un coup de sortir de son très long silence afin d'annoncer sa candidature .En effet, dix ans après sa cuisante défaite à l'élection présidentielle d'avril 2004 (Abdelaziz Bouteflika l'avait emporté dès le premier tour), Ali Benflis, qui fut chef du gouvernement entre août 2000 et mai 2003, a fait sa réapparition ce 28 septembre à l'occasion d'une conférence publique organisée à l'hôtel Hilton d'Alger. Invité d'un colloque à la mémoire d'Amar Bentoumi, premier ministre de la Justice de l'Algérie indépendante, il s'est refusé à commenter l'actualité pourtant brûlante dominée par, le remaniement ministériel, les restructurations au sein de l'institution militaire ou la présidentielle d'avril 2014. Mais il a annoncé aux journalistes qu'il ferait "une importante déclaration dans les prochains jours". « Probablement" l'annonce de sa candidature en novembre.» En retrait total de la scène politique, prépare discrètement son retour, dont cette réapparition n'est manifestement que le prélude. Selon le jeune Afrique, Benflis a transformé le bureau d'avocats, situé à la cité Chaabani, sur les hauteurs d'Alger en QG pour sa campagne électorale. Beaucoup de personnalités, ambassadeurs, responsables politiques, tous veulent sonder ses intentions. Mais, Benflis offre volontiers un café à ses hôtes et évite de s'exprimer publiquement. De qui a-t-il peur ? Un homme politique doit s'exprimer sauf s'il a reçu des instructions de ne pas parler et si c'est le cas, de qui ? A-t-il renoncé à ses ambitions présidentielles ? Où il craint une deuxième confrontation avec Bouteflika? Le Président Bouteflika, a le droit de briguer un quatrième mandat du moment où la constitution l'autorise. La question a été bien posé par l'auteur d'un article publié au magazine « jeune Afrique » : Benflis doit assumer ses projets politique, Il n'est pas là pour régler des comptes ou faire la chasse aux sorcières, mais pour proposer un projet de société alternatif. Enfin, laissant Benflis rêver avec son projet de « oui ou non », mais il est utile de lui rafraîchir la mémoire en lui rappelant ce dicton italien « On ne peut pas souffler contre le vent ni nager contre l'eau.. ! »