La contestation des travailleurs est de nouveau d'actualité au niveau de deux importantes entreprises implantées respectivement au niveau des zones industrielles de Bethioua et Arzew. Sur ce registre, il faut noter que les travailleurs de l'aciérie de Bethioua, présentée comme un modèle de partenariat économique entre l'Algérie et la Turquie, lors de la dernière visite du premier ministre turc dans notre pays, avaient procédé à un mouvement de protestation pour dénoncer l'absence d'un cadre organisé, somme tout légitime pour exprimer leurs préoccupations, à commencer par ces licenciements, jugés arbitraires et abusifs des employés au cours de ces derniers jours ou une quarantaine de travailleurs avaient été touchés par cette mesure. Par ailleurs, il faut rappeler que cette unité de fabrication de produits sidérurgiques avait été présentée comme le plus gros investissement étranger, hors hydrocarbures, est entré en fonction le mois de juin dernier, lors de la visite du Premier ministre turc, à Oran, pour procéder, en compagnie d'Abdelmalek Sellal, à son inauguration. Spécialisée dans la production du fer à béton, elle doit exporter après la satisfaction de la demande du marché local, déjà énorme. L'usine emploie 726 travailleurs et elle est appelée à s'élargir, dans un proche avenir. Parmi les autres revendications dont parlent les travailleurs grévistes, en dehors des augmentations salariales, les différentes primes et l'assurance du transport, on évoque la possibilité de monter une section syndicale pour prendre en charge les préoccupations des travailleurs. Ce conflit a, quelque peu, dérouté les responsables turcs qui ne parlent que de création d'emplois et de formation dispensée, gracieusement, aux travailleurs. Tout indique que ce bras de fer a toutes les chances de s'aggraver, dans les jours à venir, à la veille de l'Aïd. A noter que toutes nos tentatives d'entrer en contact avec les responsables de l'entreprise ont été vaines. Par ailleurs, il faut signaler que la grogne sociale vient d'atteindre aussi les travailleurs d'AVAL, où 200 vacataires engagés, en tant qu'agents de sécurité revendiquent la mise en application des promesses faites par les responsables de l'entreprise, en matière de prise en charge de leurs doléances, selon les protestataires, puisque les promesses données par les responsables n'ont jamais été respectées. Les contestataires revendiquent, en premier lieu, leur titularisation, en application de la réglementation. La majorité de ce personnel contractuel ont plus de 15 ans d'expérience, ce qui doit aboutir, selon eux, à leur titularisation. «En 2008, ils ont titularisé des manœuvres, des femmes de ménage et des agents d'administration, à l'exception des agents de sécurité interne », précise-t-on, avant d'ajouter que « certains ont été recrutés, en même temps que nous, en qualité de personnel de sécurité, ont été permanisés, alors que pour nous, rien n'a été fait». Cette situation laisse perplexe plus d'un, puisque les contestataires se sont interrogés sur leur devenir. «Comment pouvons-nous garder ce statut de contractuel après toutes les années cumulées à la protection du patrimoine public et à la sécurité des personnes, une mission qui relève du même rang que celle des agents de Sonatrach», ont-ils indiqué. En exigeant une prise en charge réelle et efficace de leurs revendications, les agents de sécurité ont rejeté le fait qu'il existe deux grilles de salaires: l'une appliquée pour les titulaires et l'autre pour les contractuels. Ils revendiquent la mise en œuvre de la nouvelle structure salariale, en plus du paiement de l'ancienneté assurance avec un redressement des montants des heures supplémentaires, en fonction du nouveau salaire de base. En ce qui concerne les avantages issus des accords, entre la direction générale et le syndicat, ils revendiquent, également, le versement des bénéfices, des médailles de mérite et de fidélité et celui de l'allocation de fin de carrière. D'autres doléances figurent dans la plate-forme des revendications dont le recrutement. Le personnel de sécurité interne demande que la priorité soit accordée, en cas de recrutement de futurs ASI, aux titulaires de diplômes, DEUA, TS et ingénieur. Se sentant lésés par rapport à leurs collègues permanents, les ASI de Sonatrach ont menacé de poursuivre le mouvement, si aucune solution n'est apportée par les décideurs. Des représentants ont été reçus, hier, par les responsables d'Aval et une séance de travail a été tenue, afin de débattre les revendications.