L�immobilier en Alg�rie ne constitue pas seulement un casse-t�te. Il est vrai que dans de nombreux cas, tandis que le citoyen pense avoir vu le bout du tunnel, son r�ve se transforme en cauchemar. Salima A. - Alger (Le Soir) - Certains citoyens se font arnaquer, en confiant leur argent � des escrocs qui finissent par dispara�tre. C�est le cas de quatre-vingt-seize souscripteurs qui ont appris que leur logement, une fois la construction achev�e, ont �t� destin�s � d�autres. Un pr�sident de coop�rative immobili�re, dans la localit� de Beni Messous, a fini par revendre �� des prix exorbitants� des logements destin�s initialement aux travailleurs de l�h�pital de cette localit�. Ces travailleurs, qui ont sacrifi� les �conomies �de toute une vie�, et apr�s des ann�es de r�ve et d�attente, n�ont jamais b�n�fici� de leur logement. Malgr� un acte de propri�t�, leurs appartements ont �t� squatt�s par d�autres b�n�ficiaires, de la derni�re minute. La raison ? Le pr�sident de cette coop�rative, sans dire mot, a instaur�, en 2007, une nouvelle liste. �En 2007, un choix de personnes � l�insu des coop�rateurs a �t� effectu�, pour la mise en �uvre d�un plan d�exclusion, pour la vente des logements r�cup�r�s au quadruple de leur prix initial�, soulignent les souscripteurs. Ces derniers expliquent que �le pr�sident a commenc� � vendre les logements sur plan, cr�ant de la sp�culation. Le logement est ainsi pass� de 2 millions � 20 millions de dinars�. Offens�s, les propri�taires faisant partie de la premi�re liste de b�n�ficiaires ont port� plainte et ont engag� des poursuites judiciaires contre le pr�sident de la coop�rative pour les griefs d�abus de confiance, d�escroquerie, de d�tournement de biens, et de faux et usage de faux. Malgr� une d�cision de justice en leur faveur, les propri�taires n�ont rien pu faire. Leurs appartements ayant �t� d�j� vendus � d�autres, le pr�sident de la coop�rative les accuse, � son tour, de ne pas avoir effectu� de versements. De leur c�t�, les travailleurs affirment qu�ils se sont pr�sent�s plusieurs fois pour demander une assembl�e g�n�rale, en vain. �Le pr�sident de la coop�rative a disparu, devant notre demande en vue d'�tablir un montage financier, une assurance, des contrats notari�s et des hypoth�ques l�gales conform�ment au statut de la coop�rative qui donne les pr�rogatives n�cessaires au bureau de gestion de l�apport des financements � ces fins, telles que l��tablissement et la remise des ordres de versement p�riodiques � faire pour le compte de la coop�rative, ceci aupr�s de la banque, ce qui dure depuis 2002� soulignent- ils. Ce projet de r�alisation de logements au profit des travailleurs de l�h�pital de Beni Messous a �t� initi� en 1989. Mais il ne sera relanc� qu�en 1990, par la constitution de la coop�rative immobili�re �EDHIAFA�, pour la construction de logements F5 et F4. Un projet qui a certes abouti aujourd�hui, puisque les logements sont occup�s. Les souscripteurs, eux, affirment qu�ils ont �t� trahis.