Le martyr Ahmed Zahana, appelé durant la Révolution Ahmed Zabana naquit en 1926 à El Kasd, Zahana actuellement. De là, il déménagea avec sa famille à Oran dans le quartier d'El Hamri. Il grandit au sein d'une famille constituée de huit enfants dont il était le quatrième. Il effectua des études primaires jusqu'à obtention du certificat d'études primaires en langue française. Mais comme il n'était pas permis aux Algériens de dépasser ce niveau scolaire, il fut renvoyé de l'école. Suite à quoi, il rejoignit le centre de formation professionnelle où il apprit le métier de plombier. L'adhésion de Ahmed Zabana aux Scouts Musulmans joua un rôle déterminant dans le développement d'un sens patriotique sincère chez lui. L'ensemble de ces facteurs amena Zabana à rejoindre les rangs du mouvement national en 1941 et il se porta volontaire pour propager les principes du mouvement, approfondir ses idées dans le milieu des jeunes et dénoncer les crimes du colonialisme français. Ayant démontré ses capacités dans le domaine opérationnel et prouvé l'étendue de son courage et de son endurance, l'Organisation Secrète (-aile militaire-) le choisit pour être l'un de ses membres. Grâce à son expérience, il parvint à former des cellules de l'Organisation dans les zones qu'il contrôlait. Le martyr participa également à l'opération de la poste d'Oran en 1950.L'intensification de l'activité politique du martyr et de ses déplacements finirent par attirer l'attention des autorités coloniales qui ne tardèrent pas à l'arrêter. Le juger et le condamner à trois ans de prison et à l'interdiction de séjour dans la ville pour une période supplémentaire de trois ans qu'il passa entre Mascara, Mostaganem et El Ksar. Après la dissolution du Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action le 5/07/1954, le martyr fut désigné par le martyr Larbi Ben M'hidi en tant que responsable de la zone de Zahana, chargé de préparer la Révolution avec tout le nécessaire en munitions et hommes. Zabana réussit ainsi à constituer des groupes à Zahana, Oran, Témouchent, Hammam Bouhadjar, Hassi el Ghalla, Chaabet elham et Sig. Il chargea ces groupes de collecter les cotisations pour l'acquisition d'armes et de munitions. Avec le martyr Abdelmalek Ramdane, il dirigea les opérations d'entraînement militaires ainsi que les techniques pour tendre des embuscades, lancer des incursions et fabriquer des bombes. Après avoir mené les attaques contre les objectifs français préalablement arrêtés, le martyr tint une réunion avec les chefs et les membres des groupes chargés de l'exécution des opérations afin de procéder à leur évaluation et planifier la suite des opérations pour les étapes suivantes: l'opération Lamardo le 4/11/1954 et la bataille de Ghar Boudjelida le 8/11/54 au cours de laquelle Ahmed Zabana fut arrêté après avoir été atteint de deux balles. Le martyr Ahmed Zahana, appelé durant la Révolution Ahmed Zabana naquit en 1926 à El Kasd, Zahana actuellement. De là, il déménagea avec sa famille à Oran dans le quartier d'El Hamri. Son décès. Le martyr fut transporté à l'hôpital militaire d'Oran et de là, transféré en prison. Le 21 Avril 1955, il fut présenté au tribunal militaire d'Oran qui le condamna à mort. Le 3 mai 1955, le martyr fut conduit à la prison de Barberousse et présenté une deuxième fois au tribunal qui confirma le précédent jugement prononcé par le tribunal d'Oran. De la prison de Barberousse, il fut transféré à la prison de Serkadji. Le 19 juin 1956, à quatre heures du matin, le martyr fut conduit de sa cellule vers la guillotine, alors qu'il répétait à voix haute: "Je suis très heureux d'être le premier algérien à monter sur l'échafaud. Avec nous ou sans nous, l'Algérie vivra libre et indépendante" . Ensuite, il chargea son avocat de transmettre une lettre à sa mère. Lettre du Martyr Zabana Mes chers parents, ma chère mère Je vous écris sans savoir si cette lettre sera la dernière et cela, Dieu seul le sait . Si je subis un malheur quelqu'il soit, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui n'a pas de fin et la mort pour la patrie n'est qu'un devoir. Vous avez accompli votre devoir puisque vous avez sacrifié l'être le plus cher pour vous. Ne me pleurez pas et soyez fiers de moi. Enfin, recevez les salutations d'un fils et d'un frère qui vous a toujours aimés et que vous avez toujours aimés. Ce sont peut-être là les plus belles salutations que vous recevrez de ma part, à toi ma mère et à toi mon père ainsi qu' à Nora, El Houari, Halima, El Habib , Fatma, Kheira , Salah et Dinya et à toi mon cher frère Abdelkader ainsi qu'à tous ceux qui partageront votre peine. Allah est Le Plus-Grand et Il est Seul à être Equitable. Votre fils et frère qui vous aime de tout son cœur ..H'mida