Des années de gestion des programmes de développement parsemées de contraintes, confirment, si besoin est, le constat navrant que dressent plusieurs observateurs économiques et que le nouveau wali peut le relever dans les prochains mois voire dans les prochains jours lors de ses visites sur le terrain. Ces manquements traduisent le manque de sérieux et le laisser-aller ..! Les problèmes que la population a sans cesse soulevés, évalués et proposés pour une prise en charge en temps opportun, ne trouvent, comme par enchantement, leurs solutions qu'une fois la population mécontente trouble l'ordre public. D'aucuns s'interrogent, quant au but recherché par cette politique de prime à l'anarchie et au désordre, qui n'est pas sans risque d'une contagion générale. N'y a-t-il pas volonté de discréditer les responsables perturbateurs ou de maintenir toute la wilaya dans un état continuel de non suivi et de tension, véritable frein à son développement ? Des problèmes aussi cruciaux que ceux énumérés ci-dessous n'aboutissent pas, sachant qu'une dizaine de projets phares qui datent depuis 10 ans sont toujours à l'abandon. Secteur de la culture : silence on bouffe de l'argent !? Pour ce qui est du secteur de la culture, la vocation primaire de la wilaya, comme l'a souligné Mr le ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et des collectivités locales, à l'occasion de l'installation de M. Maabed Ahmed à la tête de l'exécutif, beaucoup d'argent a été investi mais le constat est plus que lamentable. Les subventions de l'Etat accordées aux associations culturelles telles qu' « El Inchad », « Lecture » et le théâtre amateur reviennent par la force du fait accompli dans les poches des agents de la direction de la culture qui encadrent ces associations. Le théâtre régional de Mostaganem, lancé en 2005, réévalué à maintes reprises, lancé avec un montant de 10 milliards puis gonflés à près de 75 milliards, n'est toujours pas opérationnel. La faute incombe au bureau d'études ou à l'entreprise ou, carrément aux responsables concernés. La réponse est devenue une énigme, du moment où le bureau d'études a dû plier bagage après qu'une résiliation de contrat a été prononcée à son encontre .D'autres questions sur l'avenir de ce secteur restent sans réponses: Pourquoi le théâtre de verdure d'El-Arsa est abandonné ? Et comment le projet de l'école des beaux-arts lancé en 2005 n'a pas encore vu le jour ? Qu'en est-il du projet de l'aménagement de la salle de Cinéma « Afrique » ? Rappelons aussi que la maison de la culture a été réalisée en 2003, mais ce qui attire l'attention et qui est illogique est le fait qu'il a été procédé au renouvellement des sièges de la salle bleue, s'agit-il d'une nouvelle acquisition ou de simples couvertures pour les nouveaux anciens sièges ? Le secteur de la santé malade de ses projets ! Pour ce qui est du secteur de la santé, le nouvel hôpital de Mostaganem lancé en 2005, n'est pas encore réceptionné. La première étude qui faisait état d'une capacité d'accueil de 120 lits, a été révisée à la hausse pour 240 lits et chacune a couté de l'argent à la wilaya. Le montant de la réalisation de ce projet a été estimé à quelques 200 milliards. Il a consommé jusqu'à aujourd'hui près de 375 milliards sans que ce fameux hôpital n'ouvre ses portes. Un vrai scandale qui ne dit pas son nom ! L'hôpital en question devrait démarrer avec la faculté de médecine qui a vu le jour. Où est le stade !? Quant au secteur de la jeunesse et des sports, quel est le sort du stade de Mostaganem dont le lancement a été prévu en 2008 ? Le plus beau dans ce projet est que le terrain d'assiette qui devait l'accueillir – route d'Oran- a été cédé au privé. La même question devrait être posée au directeur de la jeunesse et des sports : qu'en est-il du fameux terrain cédé au club de l'ES Mostaganem pour la réalisation d'une école de football, qui, selon nos sources, aucune école n'a vu le jour. Plusieurs autres projets inscrits en 2008 et qui devraient être lancés en temps opportun, tels que, l'institut supérieur de la musique, la grande mosquée, le musée du Moudjahid ont été éjectés du calendrier des planificateurs de la wilaya.
La gestion foncière dans le collimateur des intrus En matière de gestion du foncier, Mostaganem, par la force de mauvaises pratiques, est devenue le symbole du laisser-aller. Est-ce qu'on peut imaginer, que des assiettes foncières relevant de la compétence territoriale de Mostaganem, soient gérées par l'OPGI de Relizane ? Le fameux terrain vendu à l'OPGI de Relizane, actuellement, terrain d'assiette du projet de réalisation de logements promotionnels sur la route du port en est la preuve..! Des centaines d'hectares de terres agricoles- EAI et EAC- censées améliorer la production agricole de la wilaya et la création de centaines de postes de travail, ont été détournées et vendues au privé ( routes de Sidi El Bachir) pour abriter des parcs de transport , des garages pour des concessionnaires , des parcs sous douane et des entreprises de bâtiment. Oui, des enquêtes ont été menées dont les résultats n'ont pas été communiquées mais la question qui se pose : comment ces nouveaux acquéreurs ont construit au moment même où l'enquête a été lancée ? En matière de gestion de la collectivité locale, des enquêtes sont jugées utiles Des dizaines de projets ont été passés au gré à gré, l'acquisition de différents matériaux a connu le même procédé dans la plupart des communes de la wilaya. Au niveau de la ville de Mostaganem, quel est le sort réservé au projet du square Boudjemaa et celui du jardin Emir AEK malgré les enveloppes financières faramineuses dégagées ? Pire encore, plusieurs élus qui se sont opposés aux P/APC en matière de passation de marchés publics, ont été marginalisés et mis à l'écart. Beaucoup d'observateurs s'interrogent, sur le pourquoi, la wilaya n'exécute pas ses obligations en ce qui concerne l'application de l'article 32 du code communal !? Car, il est très important de le souligner que plusieurs P/APC de la wilaya, actuellement en activité, ont été condamnés par la justice à la prison ferme tandis que d'autres sont sous contrôle judicaire, d'autant plus que tous ces maires incriminés sont poursuivis dans des affaires de mauvaise gestion, alors que les citoyens avaient l'espoir de voir se concrétiser des actions pas plus qu'élémentaires, en matière de gouvernance locale. Dans ce cadre, Il est vivement souhaitable que le nouveau wali se réfère aux décisions de la justice.