Nous avons appris de source hospitalière, que trois personnes, ayant accompagné l'équipe nationale, lors du match Algérie-Burkina Faso, joué le mois dernier à Ouagadougou, ont été évacuées vers le service épidémiologique, relevant du Centre Hospitalier et Universitaire d'Oran, où elles ont été gardées en observation, après que leurs cas aient été déclarés positifs, dans le cadre des mesures de prévention, préconisées par le Ministère de la Santé , de la Population et de la Réforme Hospitalière. Selon notre source, ces cas de paludisme, sont liés au refus de ces personnes de se vacciner à la veille de leur voyage, conformément, aux directives des pouvoirs publics. Pour rappel, 6 supporters des Verts ont contracté le paludisme et reçoivent des soins dans différents établissements hospitaliers, notamment à El Kettar, à Alger, suite à leur déplacement à Ouagadougou, capitale burkinabée, le 12 octobre dernier, pour encourager l'équipe nationale lors du match barrage de la Coupe du monde 2014 face au Burkina Faso. L'information a été confirmée par le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, à Adrar, où il se trouvait en compagnie du Premier ministre dans le cadre d'une visite d'inspection dans la région. En dépit des précautions d'usage en pareil cas prises par les services sanitaires compétents, il y a eu déjà mort d'homme, un cameraman de la télévision algérienne qui a été emporté par la malaria à son retour à Alger. On compte aussi un autre technicien parmi les malades admis à l'hôpital d'El Kettar. Le responsable du département de la Santé a annoncé également qu'« une commission d'enquête a été constituée pour définir les causes des cas de malaria enregistrés récemment dans plusieurs régions du pays», soulignant que «l'enquête sur les causes de la contagion se poursuit toujours et ses résultats seront annoncés demain (aujourd'hui, ndlr)». M. Boudiaf n'a pas manqué de rappeler les antécédents de l'Algérie concernant cette maladie contagieuse qu'elle a pu éradiquer grâce aux moyens consentis par l'Etat. Il a souligné qu'« il est difficile de maîtriser cette maladie quand elle provient d'un autre pays ». Toutefois, il a appelé les services épidémiologiques à redoubler d'efforts en matière de prévention contre ce type de maladie. Le paludisme était un véritable problème de santé publique en Algérie dans les années 1960. On comptait entre 70 000 et 100 000 cas par année. Depuis son indépendance, l'Algérie a adhéré au programme d'éradication du paludisme. En 1965, l'incidence du paludisme en Algérie avoisinait les 45 cas pour 100 000 habitants. Depuis l'application du programme d'éradication du paludisme, cette incidence a sensiblement diminué, passant de moins de 30 cas pour 100 000 habitants en 1970, à moins de 4 cas pour 100 000 habitants depuis 1975, pour atteindre moins de 2 cas pour 100 000 habitants à compter de 2010.