Ce jeudi, le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci s'est présenté à l'hémicycle avec ses collaborateurs pour apporter des réponses aux interrogations que les députés lui avaient posées la veille, à la suite de la présentation de son rapport annuel sur l'état des finances du pays. A sa grande surprise, il n'y avait quasiment pas de députés. Si bien que la séance a failli être tout bonnement annulée. Le secrétariat d'Ould Khélifa, le président de l'APN, mis dans la gêne, s'est démené comme il a pu en donnant des coups de fil à droite et à gauche pour rameuter par-ci et par-là quelques députés disponibles. Ce qui a permis à Monsieur Laksaci de faire son intervention devant des travées quasiment vides. Et dire que le nombre de députés de l'APN est de 462 . Jeudi, il y avait à peine une cinquantaine ! La honte ! Et c'est la première fois qu'une séance a failli être annulée faute de présence. Mais le phénomène de l'absentéisme dans l'actuelle Assemblée a atteint des seuils jamais égalés dans les précédentes législatures. Il ne reste plus qu'à consacrer dans le règlement intérieur de l'Assemblée le droit à l'absence pour les députés, qui ont visiblement autre chose à faire qu'à venir écouter le Gouverneur de la Banque d'Algérie.