L'excédent commercial de l'Algérie, dont 97% des exportations reposent sur les hydrocarbures, a fondu d'environ 50% durant les onze premiers mois de cette année, ont annoncé samedi les douanes algériennes. Cet excédent s'est chiffré jusqu'à fin novembre 2013 à 10,22 milliards de dollars contre 20,42 mds durant la même période de 2012, ce qui représente une baisse de 49,95%. Cette chute s'explique par un recul de 9,44% de l'ensemble des exportations (biens industriels, agricoles et hydrocarbures) suite à une baisse de 9,91% des expéditions d'hydrocarbures (gaz et pétrole). Les exportations ont totalisé 59,88 mds USD durant les 11 premiers mois de 2013 contre 66,13 mds durant la même période de l'année dernière. La baisse de la demande mondiale de brut a plombé le prix moyen du pétrole algérien à 108,65 dollars/baril contre 113,37 dollars au cours de la même période de l'année précédente. Toutefois, ce niveau des prix a été jugé "suffisant" par le ministre algérien des Finances Karim Djoudi pour financer le déficit du Trésor en 2013, estimé dans la loi de Finances à 18% du PIB. "L'Algérie aura besoin d'un prix de baril de pétrole légèrement supérieur à 70 dollars pour couvrir le déficit du Trésor en 2013". En parallèle, les importations ont atteint 49,66 mds USD contre 45,70 mds, soit une hausse de 8,65%. L'Algérie reste totalement dépendante de ses hydrocarbures malgré des tentatives de développement de son industrie et de son agriculture. La bonne nouvelle est le niveau de l'encours des réserves de change, or non compris, qui a atteint 189,75 milliards de dollars à la fin du premier semestre 2013 et devrait dépasser les 224 mds fin 2013, selon les prévisions du FMI.