Les douars de Bettahar, Ouled Djelloul, ainsi qu'une dizaine d'autres hameaux, relevant territorialement de la commune de Tazgait, souffrent toujours de la soif qui sévit et en plein hiver. Le manque flagrant, en eau semble devenir le calvaire quotidien de bon nombre d'habitants, au sein de ces douars d'un autre temps, où les conditions d'existence restent des plus pénibles. Quotidiennement, à l'aube, des femmes, et des enfants munis de jerrycans, s'attroupent parfois pendant de longues heures, auprès des fontaines publiques attendant l'eau, qui souvent ne parvient pas à la borne. Une vieille femme accompagnée de ses deux petites filles, à coté de son baudet, patientant depuis 06 heures du matin, me confie,« Vous voyez , il est 11 heures du matin et j'attends toujours mon tourpour être servie, ajoutant, qu'elle assure cette navette de son domicile à la fontaine depuis 40 ans. » Malheureusement, ce liquide vital, nécessaire et précieux ne coule que par intermittences, provoquant des pénuries instables. Sa rareté a poussé certains, à s'approvisionner en ayant recours aux citernes au prix avoisinant 800 da l'unité, voire 1000 da. Face à cette situation qui perdure, les malheureux citoyens rencontrés sur les chemins qui mènent aux bourgs de la désolation, interpellent l'A.P.C et la direction de l'hydraulique de les délivrer de ce cauchemar, qui les hante jours et nuits, en les alimentant suffisamment en eau, avec une possibilité de raccordement au barrage d'El Khamis, qui ne se trouve qu'à une dizaine de kilomètres, mais dont l'eau est destinée aux villes de Mostaganem, Arzew et Oran!