En attendant l'annonce officielle de l'entrée dans la bataille électorale de l'actuel Président et après l'annonce d'Ali Benflis de tenter une nouvelle expérience face à son même adversaire qu'est Abdelaziz Bouteflika, les rideaux vont à nouveau s'ouvrir sur le scénario de la présidentielle de 2004. Après sa défaite en 2004, Ali Benflis a annoncé, dimanche, sa candidature à l'élection présidentielle, qui aura lieu le 17 avril prochain. M. Benflis, qui s'est éclipsé de la scène politique algérienne depuis sa défaite devant Abdelaziz Bouteflika lors du scrutin de 2004, brise le silence et se prête à renouveler l'aventure du scenario de 2004. Directeur de campagne pour sa première élection en 1999, puis candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2004, Ali Benflis , âgé de 70 ans ,a commencé sa carrière professionnelle en 1968 en tant que magistrat. L'ancien secrétaire général du Front de libération nationale sera désigné ministre de la Justice, vingt ans plus tard. Assurant la direction du cabinet de la présidence de la République, juste après l'arrivée de M. Bouteflika au pouvoir, Ali Benflis conduira le gouvernement algérien entre août 2000 et mai 2003. L'ancien directeur de campagne et chef de gouvernement d'Abdelaziz Bouteflika sait ce qui l'attend en avril 2014. En 2004, soutenu par l'ex président français Jacques Chirac et par un courant important du FLN, Ali Benflis est sorti, vaincu par Bouteflika, avec 6,42 % des voix seulement contre 85 % pour le président sortant. L'ancien candidat à la présidentielle de 2004 qui a refusé de tenter une nouvelle expérience face au même adversaire qui est Abdelaziz Bouteflika en 2009, est décidé aujourd'hui, malgré son âge avancé à faire partie des jeux électoraux même en étant convaincu que son rival, Bouteflika, fera aussi partie de la course. Benflis tout comme les autres candidats potentiels, exception faite des éternels lièvres à l'exemple de l'infatigable Louisa Hanoune et Moussa Touati, sont convaincus qu'une autre candidature de Bouteflika ferait de l'élection présidentielle un simple «plébiscite» pour lui. Il est clair que si le président Bouteflika décide de briguer un autre mandat, ce qui commence à se confirmer, ce n'est absolument pas pour le perdre. Mais, Ali Benflis qui demeure très attentif à l'évolution de l'actualité nationale, se met déjà dans la peau du futur président sans qu'il ne le soit réellement.