La route du port d'Oran qui rallie l'autoroute ne cesse d'enregistrer au quotidien des accidents mortels n'a pas été sans conséquence sur l'état des routes et le rythme de la circulation. En effet, tous les chemins de wilaya, chemins communaux ou vicinaux, sont investis par les gros tonnages venant de toutes les wilayas du centre et même parfois de wilayas éloignées, pour s'approvisionner à partir du port d'Oran en produit de ciment et autres marchandises de gros tonnages ce qui parsème le territoire d'El Bahia. Outre les défoncements de la chaussée qu'ils provoquent, ces camions ne cessent de semer sur la route une partie des produits qu'ils transportent: ciment, semoule, sucre... etc., au point de mettre en danger de dérapage les véhicules circulant sur ces axes routiers. En hiver, ces produits, en se mêlant à la boue collant aux roues des automobilistes, créent de véritables bourbiers par endroits et pendant les jours ensoleillés, cela se transforme en poussière dominant toute l'atmosphère, à la manière des tempêtes de sable. La route qui traverse le pont du port d'Oran aboutit directement à l'autoroute Est-Ouest. La circulation des poids lourds, chargés des produits de ciment et autres produits de consommation se rendant sur Mostaganem, Arzew, Mascara et Relizane et même Tiaret, généralement en surcharge par rapport à leur tonnage légalement admis, donne au centre-ville d'Oran par la périphérie l'aspect d'un manège incessant. Aux premières heures de la matinée, lorsque les transports scolaires et les fourgons de transport s'ébranlent vers leurs destinations, la présence des poids lourds bloque complètement la circulation pendant plusieurs quarts d'heures. Les choses se sont encore compliquées davantage après l'installation, la semaine passée, de trois nouveaux dos-d'âne. Il arrive qu'entre ces derniers ouvrages mal construits, une vingtaine de camions s'immobilisent complètement, alignés pare-choc contre pare-choc.