Dans une correspondance adressée au wali d'Oran et dont une copie nous a été remise pour information, les résidents de la localité d'Ararssa, relevant de la commune de Bethioua, à une cinquantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya d'Oran, affirment que leur localité n'est toujours pas raccordée au réseau de gaz de ville et connaît un réel déficit en matière d'aménagement urbain. Cet état de fait exaspère au plus haut point les villageois, qui ont décidé d'interpeller les autorités locales par le biais d'une pétition. Dans cette dernière, dont une copie nous a été remise, les 150 signataires se disent " outrés et scandalisés" du fait que leur village soit dans un tel état d' " abandon". De plus, ces mêmes villageois considèrent que « les élus locaux ont complètement marginalisé cette localité». Un peu plus loin dans le document, ils déclarent : « Nous exigeons du premier magistrat de la wilaya d'intervenir pour constater les conditions dans lesquelles nous vivons, mais aussi pour prendre des mesures d'urgences en faveur de ce bourg ». L'un des signataires de cette pétition, a expliqué : « Notre patience n'a que trop duré. Nous sommes des laissés pour compte, abandonnés par les autorités ». Et d'ajouter : « Durant l'hiver dernier, notre village, à l'instar d'autres hameaux de la région, a connu des moments plus que difficiles. Nous refusons de subir une fois de plus le même calvaire! Nous sommes en 2014 et sommes toujours contraints de faire un petit stock de bonbonnes de gaz butane. C'est une honte!». Un autre signataire dira : « En plus du gaz, nous réclamons la réfection de la route qui conduit à notre village. Elle est complètement délabrée, carrément impraticable» du fait qu'une entreprise locale avait entamé des travaux d'aménagement et d'assainissement qui sont malheureusement à l'arrêt depuis plus de 5 mois pour des motifs administratifs notamment l'absence de la délivrance de l'ODS « ordre de service « qui faisait défaut ,ce qui a contraint le chef d'entreprise d'arrêter les travaux ,laissons derrière une situation des plus désastreuses quoi que les travaux entrepris sont de l'ordre de 04 millions de dinars selon les travailleurs qui nous ont affirmés que le chef d'entreprise a plié bagage en attendant la délivrance de ce fameux document qui nécessite toute une procédure notamment la transaction illégale contrairement au code des marchés qui stipule un appel d'offre suivi de l'ouverture des plis ainsi que l'approbation de la délibération de l'ODS qui faisaient défaut ce qui a poussé le chef d'entreprise à bloquer les travaux en attendant une suite à son problème en vue d'une attribution conforme au code des marchés. Beaucoup de villageois s'en sont déjà plaints, qualifiant le chemin de "sentier de la mort". Par ailleurs, les signataires ont fait état de " la vétusté" des canaux d'assainissement de leur village. Ils précisent : « Les canaux d'assainissement n'ont fait l'objet d'aucune rénovation, depuis plus de vingt (20) ans». Enfin, ces villageois concluent leur pétition en menaçant d'organiser des actions de rue, si leurs doléances ne seront pas prises en charge dans les plus brefs délais.