Situation des plus paradoxales à Mostaganem. La capitale nationale du quatrième art, ville touristique qui se prépare à accueillir une dizaine de millions d'estivants en cette saison estivale, se trouve toujours incapable de balayer devant sa porte. En attendant que les responsables de la mairie se réveillent de leur sommeil, les déchets s'entassent aux quatre coins de la ville. Quelle honte ! En effet, cette Assemblée communale qui continue à saigner l'argent des contribuables pour s'acquitter des dettes des entreprises de nettoiement qui s'élèvent à quelque 11 milliards cts (110.500.000,00DA), selon les prévisions dans le budget primitif 2014, ne semble s'inquiéter ni de l'image désolante de sa ville , caricaturée par la saleté, ni du risque des maladies qui menacent la population. Qui contrôle qui ? Comment ça ce fait qu'avec 11milliards destinés annuellement à des entreprises de nettoiement, l'APC n'a pas pu s'acheter un minimum de propreté, s'il n'y avait pas eu anguille sous roche..! Effectivement, nous avons attendu parler de femmes qui occupent de grandes fonctions et dirigent même de grandes entreprises, mais chef d'entreprise dans le nettoiement ça existe qu'à Mostaganem. Voir une femme dans la rue à bord d'un camion à benne-tasseuse entourée de tas d'ordures, la nuit ça existe à la ville de Mostaganem, mais seulement sur le document de la convention de l'APC. C'est pourquoi Mostaganem est sale !? Sale parce que le gérant de l'entreprise de nettoiement censé superviser les ouvriers est une femme (un prête-nom, derrière lequel se cache un élu ou un fonctionnaire ou même un commis de l'Etat). Elle est sale parce que les élus censés faire le suivi de la collecte d'ordures sont toujours ailleurs ou ils ferment les yeux pour éviter de gêner les grands messieurs qui se cachent derrière ces entreprises de collecte d'ordures. Le constat ne date pas d'aujourd'hui. Or depuis que le business a fait son entrée dans le secteur du nettoiement, on assiste au concours de plusieurs entreprises domiciliées à Oran dont une majorité sont inscrites au nom de femme. Par conséquent, la ville continue de crouler sous les amoncellements d'ordures ménagères, de sachets en plastique qui s'envolent un peu partout, des odeurs nauséabondes, et déchets jonchant les trottoirs et la voirie. Les habitants doivent éviter les obstacles et se boucher le nez pour circuler dans certains quartiers de la ville. À Tigditt, Diar El-Hana, Beymouth, la place de l'hôpital, Arsa, Plateau La Marine et dans plusieurs autres quartiers, privés de bacs à ordures, les ruelles, les trottoirs et les placettes publiques sont transformés en surfaces de collecte d'ordures, tandis que les camions chargés de collecter les ordures ménagères qui passent à des horaires souvent déprogrammés, parfois tôt le matin et parfois vers la fin de la journée, encourage les citoyens à l'anarchie. Idem pour les balayeurs et les camions d'arrosage. A part, le boulevard de la route d'Oran et la rue Khemisti (l'itinéraire du cortège du wali) qui sont nettoyés à la longueur de la nuit, les autres quartiers ne se rappellent même pas de la couleur de ces camions d'arrosage. Pour le balayeurs, il faut attendre des jours et des jours pour que ces agents passent pour balayer les rues et les trottoirs, alors qu'ils sont payés pour le faire, sachant que l'entreprise de nettoiement contractante , est payée d'une somme de 40 millions de cts par mois et doit garantir , la collecte et le ramassage des ordures ainsi que le balayage des ruelles selon la convention. Voici, donc, la vraie image de la ville de Mostaganem qui se targue d'être la vitrine du tourisme et dispose d'un budget bien plus important que n'importe quelle autre agglomération du pays, incapable de se faire une petite beauté.. !