Hier, les autorités sécuritaires à Oujda ont refusé, l'entrée sur le territoire marocain, à deux familles syriennes en provenance d'Algérie. Deux familles de réfugiés syriens, composées de huit personnes, ont été refoulées du territoire marocain, alors qu'elles voulaient traverser la frontière terrestre entre le Maroc et l'Algérie, indique la section de l'AMDH à Oujda. Le refus des autorités locales est justifié par la non-possession des intéressés -deux hommes, deux femmes et quatre enfants dont un nourrisson-, de visas d'entrée au royaume. De son côté l'agence de presse turque Anadolu a précisé, dans une dépêche, citant des sources sécuritaires marocaines dans la capitale de l'Oriental, qu'elles ont élaboré un rapport à l'adresse de leur hiérarchie en vue de prendre une décision finale. Est-ce une manœuvre pour gagner du temps ou traduirait-elle une réelle volonté de trouver une solution heureuse à cette affaire ? Selon le communiqué de l'AMDH, ce cas n'est pas nouveau. L'ONG avance que de nombreux réfugiés en provenance de Syrie sont contraints de vivre dans la clochardisation après que les autorités marocaines ont dénié l'accès à leurs territoires, faisant d'eux les nouveaux otages du conflit politique opposant Rabat à Alger depuis vingt-ans. Concernant la situation des huit réfugiés syriens, l'AMDH la qualifie tout simplement de « déplorable ». « Elles n'ont pas où se loger, manquent cruellement de vivres et leur moral est au plus bas », ajoute le texte. Le drame des huit Syriens s'ajoute à des dizaines de cas qui se trouvent, à leurs corps défendant, pris entre le marteau et l'enclume. Afin d'éviter cette situation, l'association demande que le droit à la libre circulation des personnes soit, automatiquement, accordé aux réfugiés syriens. En attendant d'en bénéficier, l'ONG appelle à une intervention urgente pour sauver les membres des deux familles.