L'abattage clandestin devient presque la règle en ce mois de Ramadhan dans la wilaya d'Oran. Cette pratique dangereuse et interdite se fait en toute quiétude dans les localités comme Douar Boudjema, Hassi Bounif, Hassi Okba et Hassi Ameur, situées dans la partie est d'Oran. Dans ces lieux, infestés par le commerce informel, l'engouement des consommateurs pour cette viande est très important, ces derniers jours. Et pour cause, des prix imbattables sont pratiqués par les vendeurs. Un kilo de viande varie entre 900 et 1000 dinars, alors que les tarifs affichés dans les boucheries du centre-ville tournent autour de 1300 à 1600 DA. Cette différence de prix fait que le marché clandestin de la viande est devenu un véritable phénomène qui prend des ascensions fulgurantes. En dépit du renforcement des contrôles par les services vétérinaires durant le mois sacré, le phénomène de l'abattage clandestin continue de prospérer. Des personnes s'autoproclamant bouchers, présentent leurs marchandises en toute quiétude et à l'air libre. «C'est une situation d'impuissance des services censés combattre ce phénomène», a déploré un boucher du centre-ville. Sur sa lancée, il a ajouté que «les dits services, dont le devoir est de mener une répression implacable contre l'abattage clandestin et ses courtisans, se contentent de sensibiliser les consommateurs pour que ces derniers tournent le dos à ce genre de commerce illicite».Les consommateurs, eux, sont conditionnés par la règle pavlovienne. Le prix fait grandement la différence, question d'économiser un peu de dinars. D'autant que la période des grandes dépenses bat son plein.