Le phénomène du squat des espaces publics, qui est devenu le hobby favori de certains citoyens reste impuni dans plusieurs localités dans la wilaya de Mostaganem. Les lois régissant la réglementation urbanistique sont totalement piétinées. Cet état de fait touche pratiquement plusieurs villes et villages, où l'espace public est grignoté chaque jour que Dieu fait par des citoyens se croyant au-dessus de la loi pour en faire une propriété privée. Le mode opératoire des prédateurs de l'espace public est simple. Il suffit, en effet, de squatter une parcelle, l'entourer avec du grillage et en faire un jardin privé, ou encore ériger un mur d'enceinte pour par la suite intégrer la parcelle attenant à son logement. Les lois qui régissent ce domaine sont claires mais rarement appliquées, au point que personne n'ose interpeller les autorités locales, sachant pertinemment qu'il ne trouvera aucune oreille attentive. Devant ce laisser-aller, le phénomène a tendance à se généraliser un peu partout. Ces balises à l'aide de pierres et autres ferrailles, défigurent atrocement l'aspect architectural des cités des villes et villages Certains endroits sont bien entretenus, mais cela n'ouvre pas droit à l'accaparement, c'est une privation par rapport aux autres riverains, s'occuper d'un terrain pour y planter des arbres et autres végétations est un bon geste envers la nature, mais le baliser et en faire un lieu privé, c'est illégal et intolérable. Il est regrettable de voir comment des espaces publics font l'objet de squat, parfois avec la complicité de certains responsables. Néanmoins, par indifférence ou par souci de préserver le bon voisinage, des familles affichent un mutisme total, laissant faire en attendant peut-être d'hypothétiques remises à l'ordre de la part des responsables concernés. En attendant la défiguration des lieux continue au moment où l'Etat alloue des sommes faramineuses pour l'amélioration urbaine des villes et villages. Qui va remédier à cette situation ? La question reste en suspens. Cependant la conscience citoyenne aura-t-elle un jour un sursaut pour protéger les espaces verts qui germent ici et là ?