La prolifération des dos d'ânes fait rage à travers les routes de Mostaganem. Aucun circuit n'est épargné. Les routes nationales, les chemins de wilaya et les chemins communaux sont touchés avec la même agression caractérisée. Et bien entendu à chaque dos d'âne sa forme... Sauf qu'aujourd'hui avec les travaux de réalisation du tramway en cours, et comme la plus part des chemins sont coupés, ces dos d'âne sont devenus un cauchemar..! Réaliser un dos d'âne, qui décide et qui exécute ? Les services de la commune, je ne crois pas, mais le citoyen, oui, j'y crois absolument. Ces dos d'ânes sont à l'origine de pas mal d'ennuis pour les automobilistes, notamment des embouteillages qui n'ont pas lieu d'exister, particulièrement au niveau de certains axes routiers, complètement libres à l'origine. C'est le cas par exemple sur la route de la cité Algérie allant vers la cité Aucher. Le tronçon regorge de ces ralentisseurs qui vous rendent la conduite infernale. De la route qui mène vers Sidi El Bachir, ainsi que celle de la route de Sayada vers Kheir Eddine dans la wilaya de Mostaganem, ce chemin est carrément «bouché» par ces montagnes appelées ‘'dos d'ânes'' qui vous surprennent, au milieu de la chaussée, tous les deux cents mètres. Sur tout l'itinéraire, presque devant chaque commerce un dos d'âne est érigé non pas pour la sécurité des résidents mais pour harceler l'usager à s'approvisionner de leurs boutiques sales et sans registre de commerce. Pire encore, il y'a des chaussées qui sont coupées par des cordes marines d'une largeur inimaginable qui vous font couper la respiration avant de vous casser les amortisseurs de votre véhicule, le cas de la ruelle de la cité ‘'El Houria'', ‘'Plateau'' et même sur la route nationale menant vers O/Bachir. Encore...des dos d'ânes, toujours des dos d'ânes, comme si Mostaganem était devenue capitale productive des dos d'ânes, en absence d'une vraie culture du code de la circulation et en manque d'un vrai plan de circulation digne d'une grande ville touristique appelée à être une ville moderne avec l'arrivée du tramway et d'autres projets phares, qui malheureusement sont en veilleuse. Ainsi, devant l'abandon total des autorités qui régissent la réglementation de pose des dos d'ânes, et devant le manque de passerelles sur les routes dangereuses, les citoyens de la wilaya de Mostaganem semblent trouver un mode d'emploi pour obliger les conducteurs à ralentir et en même temps les obliger à se ravitailler de leurs baraques épiciers implantées dans tous les sens. Sur une longueur d'une dizaine de kilomètres au plus, plus d'une vingtaine de dos d'ânes gâchent la route. Cela sans compter tous ces travaux à la traîne, ou carrément abandonnés. Ou encore ces cicatrices restées béantes au milieu de la chaussée après des raccordements d'eau ou d'assainissements. Il est rare en effet que des particuliers, après avoir fait des travaux de raccordement, remettent la route en état. Juste un remblaiement avec de la terre qui, forcément avec le temps, s'affaisse. Et ça vous fait un creux...d'âne qui vous impose de rouler aussi à moins d'un kilomètre par heure, à moins de laisser la chambre à air, un pneu et gente, sur la chaussée. Habituellement parcouru en 15 mn maximum, l'automobiliste en a pour près d'une heure, les nerfs en boule. Inutile de chercher à comprendre comment ça roule, sachant que l'autre route de secours, qui mène sur vers d'autres endroits, est toujours fermée pour travaux de tramway. Cela va durer trois années, si ce n'est plus pour entendre le fameux tramway, ‘'siffler''. Mais qui est en charge de la gestion de ces dos d'ânes ? À priori, c'est l'APC qui délivre les autorisations pour leurs réalisations. Selon des administrateurs on croit que ces fameux « dos d'ânes » ont été strictement interdits par un décret présidentiel datant de 2005. Sauf qu'ils sont toujours là ! Anarchiquement posés, ne répondant à aucune norme technique requise. Aucune signalisation. ! Ce qui fait qu'ils ont été à l'origine de beaucoup d'accidents de la circulation, car les automobilistes ne s'attendent parfois pas à tomber dessus. Les dos d'ânes sont tolérés par la loi, uniquement, devant les établissements scolaires. N'empêche qu'ils sont partout. Les dos d'âne restent le plus ancien mode de ralentissement, défini comme étant « des surélévations de chaussée de 10 cm environ, qui occupent la plupart du temps la largeur totale de la chaussée. Ils font jusqu'à quatre mètres de long. Réaliser ou pas un dos d'âne, qui décide et qui exécute ? Les services de la commune je ne crois pas, mais le citoyen, oui je crois absolument. Sinon, comment cela se fait que la décision de réaliser ou pas des dos d'ânes incombe normalement à la Commission de Circulation, composée d'un responsable de la direction de la Voirie communale, de la Sûreté de wilaya, de la direction des Transports et celle des Travaux Publics. Après l'étude d'une éventuelle demande d'un comité de quartier ou autre, l'aval sera donné selon l'utilité et l'urgence, alors que les résidents du quartier eux décident et exécutent sur le champ sans avertir les autorités. Pourquoi ? , parce qu'ils forment l'autorité du ‘'bâton'' comme le gardien du parking, car ils ont bien étudié la faiblesse de nos responsables et nos élus.