Le prochain numéro de ‘'Charlie Hebdo'' demain mercredi comportera "évidemment" des dessins sur le prophète Mohamed (QSSSL) et des moqueries sur les politiques et les religions, a dit lundi sur France Info l'avocat de l'hebdomadaire, Richard Malka. "On ne cédera rien", "l'état d'esprit 'Je suis Charlie'" cela veut dire aussi le "droit au blasphème", a-t-il déclaré. LLe travail sur le numéro en préparation, qui sera imprimé à un million d'exemplaires et "traduit en 16 langues", a déclaré l'urgentiste-chroniqueur Patrick Pelloux, également au micro de France Info. "C'est compliqué, car il faut gérer l'avenir, les enterrements qui ont lieu toute cette semaine, mais ça avance, ce sera bouclé ce soir", a affirmé de son côté maître Malka. "La une sera définie ce soir (lundi), et mercredi les auditeurs pourront trouver leur Charlie dans les kiosques en France et dans le monde". "La diffusion sera exceptionnelle et c'est un geste de vie, de survie", a-t-il ajouté. Interrogé sur l'éventualité de la présence de dessins du prophète Mohamed (QSSSL) dans le prochain numéro, il a répondu: "évidemment. On ne cédera rien, sinon tout ça n'aura pas eu de sens". "Une pancarte 'Je suis Charlie', veut dire 'vous avez le droit de critiquer ma religion, parce que ce n'est pas grave", a-t-il déclaré. "On n'a jamais le droit de critiquer un juif parce qu'il est juif, un musulman parce qu'il est musulman, un chrétien parce qu'il est chrétien", a poursuivi l'avocat. "Mais vous pouvez dire tout ce que vous voulez, et les pires horreurs, et on les dit, sur le christianisme, le judaïsme et l'islam, car au-delà de l'unité des beaux slogans, c'est ça la réalité de Charlie Hebdo". "L'humour sans autodérision, ce n'est pas de l'humour. Nous nous moquons de nous, des politiques, des religions, c'est un état d'esprit", a-t-il ajouté. "Ce ne sera pas un numéro hommage, si on a une fidélité à avoir à l'égard de ceux qui ne sont plus là, c'est d'être fidèle à l'esprit du journal, c'est de faire rire", a dit Richard Malka.