Au troisième jour du conseil des ministres de l'Union africaine, ce mercredi 28 janvier, toujours pas de résolutions finales. Au menu, la Centrafrique, Boko Haram et le dossier de la crise libyenne. La solution pour faire sortir la Libye de la guerre civile, sera-elle militaire ou politique ? C'est la question que plusieurs représentants des pays africains ont posée à Addis-Abeba. Rien n'est clair, mais ce qui est sûr, c'est que cette réunion signe le grand retour de l'Union africaine sur la scène libyenne. La solution pour sortir la Libye de la guerre civile, sera-elle militaire ou politique ? C'est la question que plusieurs représentants des pays africains ont posée, ce mercredi à Addis-Abeba au groupe international de contact pour la Libye, un groupe que l'Union africaine a créé le 3 décembre pour coordonner toutes les actions en faveur de ce pays. Depuis quatre ans, la Libye est un champ de bataille où un certain nombre de pays s'affrontent par milices interposées. Et l'idée de Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la Commission de l'Union africaine, c'est de réunir tous les voisins de la Libye, les pays du Golfe, les pays européens, plus les cinq grands de ce monde, soit en tout quelque 25 pays afin de mettre un terme à cette grande foire d'empoigne. Ainsi, ce mercredi se sont retrouvés côte à côte notamment, l'Egypte, qui soutient le gouvernement de Tobrouk et le Qatar qui est beaucoup plus proche du gouvernement de Tripoli. Alors quelle est la solution ? On sait que le Niger préfère l'option militaire alors que l'Algérie préfère l'option politique. On sait aussi qu'une amorce de dialogue a débuté à Genève entre les gouvernements de Tobrouk et de Tripoli, sous les auspices de l'ONU et avec le soutien de l'UA. Rien n'est clair, mais ce qui est sûr, c'est que cette réunion signe le grand retour de l'Union africaine sur la scène libyenne. En 2011, Jean Ping, qui était à l'époque le président de la Commission de l'UA, avait été volontairement mis sur la touche par les pays de l'Otan. On l'avait crucifié comme un pro-Kadhafi, alors que c'était totalement faux, dit aujourd'hui l'un de ses anciens collaborateurs à l'Union africaine. Après quatre ans d'absence, les Africains veulent revenir en force sur le dossier libyen. Dans les coulisses des préparatifs du sommet de l'Union africaine du conseil des ministres de l'Union africaine, c'est la discrétion de rigueur, toujours pas de résolutions finales. Pas de grosses polémiques, les sujets les plus sensibles sont réservés aux chefs d'Etat, ce jeudi. Parmi les grands sujets qui préoccupent les ministres de l'Union africaine, Boko Haram et notamment, la Libye. Les ministres de l'Algérie, de l'Egypte et de la Libye se sont par exemple vus sans pour autant préciser la teneur de leurs échanges. Le rapport de la commission de l'Union africaine et de ses différents commissaires, l'agenda 2063 , définit les grandes orientations de l'Union et des objectifs à atteindre avant le centenaire de la création de l'Organisation de l'Unité africaine. Et puis les conclusions du rapport Obasanjo qui avait travaillé sur des sources de financements alternatifs pour l'organisation continentale. Un rapport vieux de trois ans déjà qui trainait jusque-là dans les tiroirs de l'organisation au grand dam de l'ancien président nigérian. Et pourtant, seuls 40% du budget de fonctionnement de l'UA est financé par les cotisations de ses Etats membres. Des sujets très chers au cœur de la Commission et de sa présidente, mais qui sont loin d'être la priorité des ministres. La plupart entrent et sortent de la salle au rythme de réunions tenues en parallèle, les fameuses bilatérales ou tripartites se déroulent dans les salons mitoyens de la grande salle de conférence ou dans les hôtels d'Addis-Abeba. 2063, c'est loin, commente pour sa part l'un des membres de l'une des délégations.