L'annonce du politologue Eric Nguyen qui affirme que le 21ème siècle devrait être africain, est vraisemblablement tombée dans l'oreille d'Ali Haddad, chef du forum des chefs d'entreprise (FCE). Et elle n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd, puisque ce dernier vient d'anticiper les cours des évènements en se rendant à Dakar au Sénégal où il multipliera les rencontres avec les patrons africains. Haddad n'attend pas et il part à la conquête de l'Afrique, sans les banques algériennes qui sont inexistantes dans le continent noir. Les entrepreneurs algériens devront malheureusement compter sur des établissements financiers internationaux et notamment français et marocains qui sont bien implantés dans la région subsaharienne, contrairement aux nôtres qui n'ont pas daigné se développer même pas à l'intérieur du pays, alors que dire de l'Afrique. Selon Eric Nguyen, la spécialisation dans l'extraction des matières premières détourne les pays africains de l'agriculture, avec le risque de dépendance alimentaire qui en découle. Cette réalité a poussé plusieurs investisseurs à demander des gouvernements africains concernés la location de milliers d'hectares de terres agricoles fertiles. Parmi ces investisseurs, on trouve un membre du FCE algérien ; Isaad Rebrab en l'occurrence qui aurait formulé des demandes auprès des gouvernements Ethiopien et Soudanais pour cultiver du soja ; la matière première nécessaire dans la fabrication de l'huile de table. A l'instar de Rebrab, il y a un autre Algérien qui a rencontré récemment le président Tchadien, Idriss Déby, pour un éventuel investissement dans les hydrocarbures et ce, après la découverte récente d'un important gisement de pétrole dans ce pays. Tout ça pour dire que nos hommes d'affaires savent pertinemment que leur avenir et l'avenir de notre pays est en Afrique et nulle part ailleurs. Alors qu'attendent nos banques pour emboîter le pas et investir le terrain africain, notre réelle dimension géographique ?