Le quartier d'Ain-El-Hamra au chef-lieu de la commune de Khemisti dans la wilaya de Tissemsilt, est le plus défavorisé de cette commune, et le plus touché par la pauvreté et le sous-développement et où vivent près de (7000) habitants dont une grande partie est issue d'un exode rural extra-muros. Une situation qui intervient après de multiples programmes et autres stratégies adoptées pour assurer la stabilité des habitants dans leurs douars d'origine. Ce quartier d'Ain El Hamra est depuis longtemps confronté à plusieurs problèmes humains, professionnels, sociaux et même sécuritaires. Mais ce dernier, comme disaient ses habitants est l'illustration parfaite de la pauvreté et du chômage. Ses habitants vivent depuis des années dans des conditions très déplorables souffrant le martyre de cette situation intolérable et malgré cela, les résidents ont tout de même fait le choix d'habiter ce grand bidonville sans la moindre commodité. Notre visite à ce bidonville nous a vraiment choqué, les habitants d'Ain-El-Hamra évoquent une série de problèmes auxquels sont quotidiennement confrontés les citoyens, les routes sont dans un état de dégradation très avancé que même les taxieurs clandestins refusent d'y aller de peur que leurs véhicules ne se dégradent d'avantage. Quant à l'eau potable, les habitants déclarent que le château qui alimente le quartier est dans un état de délaissement sans précédent, ni surveillance, ni mur de clôture ni encore le contrôle de la qualité, ils précisent que leurs habitations de fortune ressemblent à de simples édifices sans âme qui font partie d'une vie urbaine « ruralisée » ou même le chômage qui s'y est imprégné est devenu le synonyme de ce quartier s'ajoute à cela la présence des décharges sauvages, les animaux domestiques, le cheptel et les odeurs écœurantes qui ont doublement incommodé les habitants. Sur le plan sanitaire, ces mêmes ‘'laissés pour compte'' précisent que le seul centre de santé existant n'offre plus ses services, il est régulièrement fermé après être longtemps utilisé par une personne étrangère comme lieu d'habitation. Les rares prestations qu'offre ce lieu de santé se résument à leur minimum. Enfin, il est à préciser que sans une bonne volonté des responsables, les problèmes de ce quartier resteront ingérables et ces habitants devront attendre encore plus pour espérer voir un jour peut-être, un de leurs espoirs se réaliser. Et visiblement, ça ne sera certainement pas pour demain, car le temps leur avait appris que les responsables se succèdent mais l'amélioration du cadre de vie reste toujours leur dernier souci.