La commune de Khemisti pâtit encore de son isolement, elle est depuis longtemps confrontée à de multiples problèmes humains, professionnels, sociaux et même sécuritaires, aujourd'hui, ses habitants crient haro et interpellent la conscience des responsables et de tous ses quartiers, Ain-El-Hamra est le plus touché, ils y vivent près de (7000) habitants dont une grande partie est issue d'un exode rural extra muros conséquent de l'échec des multiples programmes et autres stratégies adoptés pour assurer la stabilité des habitants dans leurs douars d'origine respectifs. Ain El Hamra comme disaient ses habitants est l'illustration parfaite de la pauvreté et du chômage, ils vivent depuis des années dans des conditions très déplorables souffrant le martyre de cette situation intolérable et malgré cela, ses habitants ont tout de même fait le choix d'habiter ce grand bidonville sans la moindre commodité. Les habitants de Ain-El-Hamra en s'adressant à qui de droit, évoquent une série de problèmes auxquels ils sont quotidiennement confrontés, les routes sont dans un état de dégradation très avancé que même les clandestins refusent d'y aller de peur que leurs véhicules ne se dégradent davantage, quant à l'eau potable, ces habitants déclarent que le château qui alimente le quartier est dans un état de délaissement sans précédent, ni surveillance, ni mur de clôture ni encore le contrôle de la qualité alors que le second château d'eau construit il y a plus de quatre ans pour recevoir l'eau à partir du barrage de Derder dans la wilaya de Ain-Defla afin de combler le manque dans la distribution est resté à nos jours inexploité, certains disent qu'à l'exception des essais, la concrétisation du projet semble reportée à une date inconnue, ils précisent qu'il est désormais un simple édifice sans âme qui fait partie d'une vie urbaine « ruralisée » ou même le chômage qui s'y est imprégné est devenu le synonyme de ce quartier s'ajoute à cela la présence des décharges sauvages, les animaux domestiques, le cheptel et les odeurs nauséabondes qui ont doublement incommodé les habitants, côté santé. Ces mêmes laissés pour compte précisent que le seul centre de santé existant n'offre plus ses services, il est fermé après avoir été longtemps utilisé par une personne étrangère comme lieu d'habitation. Enfin, il est à préciser que sans une bonne volonté des responsables, les problèmes de ce quartier resteront ingérables et ses habitants devront attendre encore plus pour espérer voir un jour peut être, un de leurs espoirs se réaliser et visiblement ça ne sera certainement pas demain.