Le groupe égyptien Orascom Telecom a annoncé, mercredi 18 novembre, avoir été informé officiellement; mardi 17 novembre, par la Direction générale des impôts (DGI) d'un redressement fiscal de 596,6 millions de dollars pour sa filiale algérienne, Djezzy. Orascom Telecom, qui conteste cette décision, estime que le redressement est fondé sur une « allégation sans fondement et inacceptable », selon le communiqué de la société. La DGI reproche à Orascom Telecom des irrégularités comptables sur les exercices de 2005, 2006 et 2007, selon la même source. Cette décision des autorités algériennes va réduire considérablement le montant des dividendes distribués par Djezzy à partir de 2010, avertit Orascom Telecom. Elle devrait aussi peser fortement sur les liquidités du groupe égyptien. Selon S&P, les activités en Algérie fournissent 96,8% du flux de trésorerie de l'opérateur d'Orascom Telecom. Pour OTH et sa filiale OTA, ce redressement est infondé. Ils contestent «dans le fond et dans la forme» la décision de la DGE «qui est en violation des lois algériennes en matière d'investissement de l'accord du 5 août 2001 relatif à l'exemption d'impôts et les protections garanties aux investisseurs, signé par OTH avec le gouvernement algérien, ainsi que du traité de promotion et protection des investissements signé entre l'Algérie et l'Egypte». OTH annonce enfin qu'OTA va faire appel de cette décision dans le respect de la réglementation en vigueur, non sans reconnaître que le redressement fiscal décidé par la DGE est de nature à réduire considérablement les dividendes d'OTA à partir de 2010.